Le reboisement de la Chine est bénéfique au monde entier |
Le 25 mars dernier, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a publié son rapport 2010 sur les principaux résultats des évaluations des ressources forestières mondiales. Selon ce rapport, la Chine se classe au cinquième rang mondial, après la Russie, le Brésil, le Canada et les Etats-Unis, et a apporté une grande contribution au revirement de tendance à la réduction continue des ressources forestières mondiales. Chine : 4 millions d'hectares par an Alors que la superficie forestière mondiale diminue de 6,67 millions d'ha par an, la Chine voit la sienne augmenter de 4 millions, représentant 53,2 % de la hausse annuelle mondiale. A présent, sa superficie forestière atteint 195 millions d'ha, et son taux de couverture forestière, 20,36 %, contre 8,6 % au début de la Chine nouvelle. Le rapport mentionne que depuis l'entrée dans le 21ème siècle, l'Asie connaît une nette croissance, malgré les réductions des années 1990, et attribue cette performance à la Chine, qui s'est lancée dans l'afforestation d'envergure, contrebalançant la forte réduction continue des ressources forestières en Asie du Sud et du Sud-Est. Toujours selon le rapport, ces dernières années, la Chine a reboisé des terrains totalement dépourvus d'arbres, ce qui a augmenté, dans une grande mesure, la superficie des forêts artificielles du monde. Entre 2005 et 2010, la superficie mondiale de forêts artificielles a progressé d'environ 5 millions d'ha par an. Entre 1990 et 2010, la superficie mondiale des bandes protectrices a augmenté de 59 millions d'ha, du fait que la Chine, depuis 1990, ne cesse de construire des bois anti-vent, de fixation du sol, de retenue des eaux et d'autres forêts protectrices. L'ex-vice-président américain Al Gore a ainsi fait l'éloge de la Chine : « Ces deux dernières années, le nombre d'arbres plantés chaque année par la Chine est 2,5 fois celui du total planté dans les autres régions du monde… La Chine fait figure d'exemple en la matière. » Le gouvernement chinois souhaite que le taux de couverture forestière atteigne 23 % en 2020, puis 26 % en 2050. Avec ces objectifs ambitieux, il espère davantage contribuer à l'harmonie entre l'Homme et la nature. Des constructions écologiques pour une Chine verte La Chine doit la forte augmentation de sa superficie forestière, l'amélioration sensible de son environnement ainsi que l'ascension de son statut international en matière de protection environnementale à la mise en place d'un grand nombre de projets sylvo-écologiques dans le pays. Actuellement, la Chine compte 61,69 millions d'ha de forêts artificielles et une réserve de 1,96 milliard de stères de bois, la plus grande superficie mondiale de forêts artificielles. Ces dernières années, la Chine n'a cessé de reboiser et de restituteur des champs à la forêt. En 2009, 590 millions de personnes ont participé au reboisement volontaire, plantant 2,48 milliards d'arbres, et à la fin de cette vingt-neuvième année de campagne nationale de reboisement volontaire, 12,11 milliards de personnes avaient planté 56,33 milliards d'arbres. Selon certains experts, environ 0,93 ha de forêt artificielle est nécessaire pour absorber les émissions annuelles de dioxyde de carbone d'un véhicule Audi. Ces dix dernières années, le gouvernement chinois a affecté 500 milliards de yuans à six ouvrages sylvicoles importants, ce qui a permis de restaurer une grande superficie de végétation. A présent, dans le cadre du Projet du système des bandes forestières protectrices en Chine du Nord, 24,47 millions d'ha ont été reboisés, en une décennie, le taux de couverture forestière dans les zones du projet a plus que doublé, passant de 5,05 % à 10,51 %. La Chine a accompli la réduction de la production de bois originaire des forêts figurant dans le Projet de protection des forêts naturelles. Fin 2009, les services de sylviculture avaient créé 2 011 réserves naturelles, soit environ 12,79 % de la superficie du territoire national. En 2009, avec le Projet d'aménagement des sources des tempêtes de sable de Beijing et de Tianjin, 1 million d'ha de terres sablonnées ont été aménagées, et 37 zones modèles de prévention et de traitement du sable ont été établies. Le projet de restitution des champs à la forêt est devenu le projet le plus grandiose au monde, en termes de nombre de bénéficiaires et d'étendue des résultats. La séquestration de carbone en forêt atténue le changement climatique « Pour lutter contre le changement climatique, la Chine a misé sur le développement de la sylviculture. Parmi tous les pays qui ont choisi d'absorber le dioxyde de carbone par des cultures biologiques, principalement les forêts, la Chine a apporté la plus grande contribution au monde », a expliqué Zhu Lieke, directeur adjoint de l'Office national des forêts. Selon les estimations de l'Académie chinoise de sylviculture, actuellement, le stockage de carbone dans les forêts atteint 7,81 milliards de tonnes. L'écosystème forestier retient 494,77 milliards de mètres cubes d'eau, fixe 7,04 milliards de tonnes de sol, absorbe 32 millions de tonnes de matières polluantes de l'atmosphère, et retient 5 milliards de tonnes de poussière par an. Ses fonctions écologiques, telles que la capture du carbone, l'émission d'oxygène et la purification de l'atmosphère sont estimées à 10 000 milliards de yuans par an. Selon les estimations du GIEC, groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, les écosystèmes terrestres stockent environ 2 480 milliards de tonnes de carbone, dont 1 150 milliards stockés dans l'écosystème forestier. L'absorption et la réserve de carbone par les forêts représentent environ 90 % des déplacements annuels de la masse atmosphérique et du carbone à la surface de la Terre. La Chine a lancé une grande campagne du reboisement pour la séquestration de carbone. Groupes et individus peuvent faire des dons au Fonds vert pour le carbone de Chine (FVCC), pour acheter de la séquestration de carbone, puis le FVCC se charge de reboiser dans des lieux déterminés. Le FVCC, depuis sa mise en place le 16 février 2005, a reboisé environ 67 000 ha de forêts, devenant ainsi une plateforme importante de la lutte contre le changement climatique. Selon des évaluations, entre 2020 et 2050, la réserve forestière de la Chine atteindra 16,5 milliards de stères. En faisant une conversion, ces bois absorberont 10 à 12 % du total du dioxyde de carbone qui sera émis dans le pays. Beijing Information
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