Fan Bingbing, étoile brillante à Cannes

Ayant interprété le premier rôle féminin dans Chongqing Blues, Fan Bingbing s'est rendue sur la croisette en compagnie de l'équipe de tournage. L'absence de récompense ne l'a pas déçue. « Ici, à Cannes, nous avons accompli notre mission : échanger et débattre avec des cinéastes étrangers », déclare-t-elle.

Bien qu'elle ne soit pas sacrée meilleure actrice, la vedette chinoise a attiré de nombreux regards pour son premier déplacement à Cannes. La robe de dragon qu'elle a portée lors de la cérémonie d'ouverture lui a valu le titre du meilleur costume quatre fois de suite. Aux yeux de fans chinois, l'actrice a l'air d'une star « de plus en plus internationale ». « Sur le tapis rouge, une fille doit leur montrer le meilleur d'elle-même », dit-elle.

Mais quand remportera-t-elle le prix d'interprétation féminine ? La réponse de Fan est claire et sincère : « Un dicton dit : plus on se presse, moins on réussit. On ne reçoit pas un prix uniquement en le désirant. Dans notre métier, la patience prime sur tout. Quoiqu'il en soit, il faut continuer à aller de l'avant, sans penser aux résultats immédiats ».

Contexte :

1 Films chinois récompensés à Cannes depuis ces dix dernières années

2001 : Prix du Jury à un technicien : Tu Duu-Chih pour Et là-bas, quelle heure est-il ? et Millennium Mambo

2004 : Prix d'interprétation féminine : Maggie Cheung pour Clean

           Mention spéciale Caméra d'or (ex-æquo) : Passages de Yang Chao

2005 : Pris du Jury : Shanghai Dreams de Wang Xiaoshuai

2006 : Prix « Un Certain Regard » : Voiture de Luxe de Wang Chao

2009 : Prix du scénario : Mei Feng pour Nuit d'ivresse printanière de Lou Ye

           2^e Prix de Cinéfondation : Goodbye de Song Fang

2 Une récolte abondante pour le cinéma chinois en l'an 2000

Lors de la 53^e édition du Festival de Cannes en 2000, les films chinois ont remporté des succès brillants : le Grand Prix fut décerné à Les démons à ma porte de Jiang Wen ; le Prix d'interprétation masculine, à Tony Leung Chiu-wai pour In the Mood for Love ; le Prix de la mise en scène, à Edward Yang pour Yi Yi (A one and a two) ; le Grand Prix de la Commission Supérieure Technique, à In the Mood for Love. On peut dire qu'il s'agit d'une année glorieuse pour le cinéma chinois. Mais depuis, la chance semble avoir tourné à Cannes.

Beijing Information