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Publié le 25/12/2009
Energies nouvelles, pierre angulaire de la coopération Chine-UE

Eolien, solaire, biomasse, charbon propre, gaz naturel, nucléaire ou hydrogène… L'exploitation et le développement de toutes ces énergies nouvelles requièrent des technologies très avancées, parmi lesquelles le réseau de distribution d'électricité intelligent, ou la capture et le stockage du charbon. Grâce à leur faible impact environnemental, ces énergies nouvelles sont aussi qualifiées de « propres » ou « vertes ». Leur développement est aujourd'hui un choix stratégique crucial de tous les pays pour garantir la sécurité énergétique, lutter contre le changement climatique, résoudre le problème d'utilisation de l'électricité dans les régions isolées, et pour élever le niveau technologique et la compétitivité nationaux.

Lors du 12e Sommet Chine-UE qui s'est tenu à Nanjing fin novembre, les discussions ont principalement porté sur l'harmonisation des positions à la veille de la conférence de Copenhague, et sur des questions autour de la reprise de l'économie mondiale. La coopération dans le domaine des énergies nouvelles a également été au cœur des débats. 

Accélérer le processus de négociation 

Conscient de la quasi-impossibilité de parvenir à la signature d'un « protocole post-Kyoto » à Copenhague, l'UE, très attachée au dossier climatique, souhaitait profiter du sommet de Nanjing pour réaliser une percée significative sur le sujet.  

Néanmoins, en raison de problèmes législatifs aux Etats-Unis, et des différends entre les grands pays, il sera difficile de s'accorder sur les points essentiels tels que l'objectif de réduction des émissions et le montant des aides pour les pays en voie de développement. Face à cette volonté commune et au soutien populaire, les politiciens espèrent de réelles avancées, notamment en ce qui concerne l'utilisation de l'énergie, en particulier les énergies nouvelles et l'augmentation de l'efficacité énergétique. La coopération sino-européenne promouvra assurément le développement de ce secteur.  

L'UE a annoncé début 2007 un nouvel objectif de 20% d'énergies renouvelables et d'une réduction de 20 % de sa consommation en 2020. Elle a par ailleurs a approuvé début 2008 une série de mesures destinées à partager équitablement les réductions d'émissions de gaz à effet de serre de ses pays membres. Enfin, l'objectif européen en matière de développement des énergies nouvelles s'avère prévoyant et effectif.  

Côté chinois, le secteur des énergies propres est perçu comme un nouvel outil pour maintenir la croissance économique, et un vecteur de modernisation industrielle, ce que reflète clairement les discours officiels. Selon le « Plan de développement des énergies renouvelables à moyen et long terme », ces énergies propres occuperont respectivement en 2010 et 2020 une part de 10 % et 15 % de la consommation énergétique totale. D'après le plan de développement des énergies nouvelles qui sera bientôt publié, les installations éoliennes, photovoltaïques et nucléaires produiront respectivement 150 millions de kW, 20 millions de kW et 80 millions de kW, soit 5 fois plus, 11,11 fois plus et 2 fois plus que leur production actuelle. Grâce aux efforts des gouvernements chinois et européens, un accord sera probablement trouvé sur le transfert des technologies propres et les aides financières.  

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Accroître la rentabilité de l'industrie verte

La crise financière mondiale a imposé de nouvelles contraintes à l'industrie des énergies nouvelles : l'emploi et la reprise économique. Grâce à une série de mesures favorables au secteur comme la réduction des prix, l'allègement de la fiscalité, l'octroi de subventions aux investissements et un crédit plus favorable à l'exportation, l'UE est déjà devenue l'un des premiers marchés mondiaux du secteur. Néanmoins, avec  l'exploitation croissante du marché ces dernières années, les opportunités européennes diminuent sans cesse. Les Etats membres attachent donc une grande importance au renforcement de l'attractivité de leur marché, aux conditions d'exploitation du marché international, ainsi qu'à la matérialisation de leurs propres avantages.

En Chine, l'industrie des énergies nouvelles s'est rapidement développée ces dernières années, en particulier les énergies renouvelables dont le marché a connu une expansion rapide. Néanmoins, cette célérité n'a pas permis de pallier l'insuffisance de capacité de fabrication d'équipements et d'innovation technologique. Afin d'empêcher la Chine de devenir à nouveau l'usine du monde dans ce domaine, le gouvernement chinois a un besoin pressant de modernisation de ses technologies et d'élévation du niveau de sa recherche scientifique. Parallèlement, la Chine est considérée comme le plus grand marché potentiel des énergies nouvelles, et suite à l'adoption de diverses politiques incitatives, le marché chinois a peu à peu montré son énorme vitalité.  

La coopération Chine-UE se montre relativement féconde dans le secteur de l'éolien. L'Europe est le premier fournisseur mondial de hautes technologies pour la production d'électricité d'origine éolienne, les trois principaux types d'électrogénérateurs y ayant été inventés et développés. Les plus célèbres fabricants, comme Vestas, Gamesa, Siemens, ou Nordex, se sont tous implantés en Chine. De plus, les promoteurs européens de cette énergie, tels que RES en Angleterre, Acciona en Espagne, Dong Energy au Danemark ont tous pénétré le marché chinois sous diverses formes. Avec « la construction de la base de 10 millions de kW d'énergie éolienne » et « le nouveau réseau de forte puissance » en Chine, les installations chinoises atteindront probablement une capacité de 150 millions de kW en 2020.  

Dans le domaine de l'énergie solaire, les récentes tensions commerciales entre la Chine et l'UE seront vite soulagées par le redressement du marché intérieur chinois. La crise financière et les nouvelles politiques incitatives de certains membres de l'UE ont engendré une chute des commandes de l'industrie PV. Les producteurs européens de batteries photovoltaïques ont été plus gravement touchés que leurs homologues asiatiques et d'autres régions en raison de leurs coûts de fabrication élevés. Les recettes de la société allemande Q-Cells ont par exemple chuté de 36,8% au premier semestre 2009 par rapport à la même période l'année dernière. Dans ce contexte, les entreprises allemandes PV ont pris une série de mesures drastiques afin de faire face à la concurrence chinoise.  

En fait, l'industrie des énergies nouvelles ne peut pas se développer sans le soutien et les subventions du gouvernement. Le développement du photovoltaïque sur le marché chinois fournit une très bonne opportunité pour résoudre les différends commerciaux entre la Chine et l'Europe. Fin 2008, la capacité photovoltaïque installée en Chine était de 140 000 kW, et ce chiffre devrait être multiplié par cent d'ici à 2020. Mettre de côté les différends commerciaux à court terme pour se placer dans une perspective à moyen et long terme afin de développer le marché chinois s'avèrera une stratégie gagnante pour les entreprises PV de Chine et de l'Union européenne.  

En ce qui concerne l'électricité issue de la biomasse, la National Bio Energy Corporation coopère depuis 2006 avec le leader mondial, le danois BWE, pour la production d'électricité à partir de la paille agricole. Jusqu'à présent, cette entreprise chinoise a créé 23 centrales électriques adaptables aux conditions des ressources de biomasse chinoise, bénéfiques pour la société, mais réalisant des profits modestes. Cependant, les ressources de la biomasse chinoise sont différentes des ressources européennes. Par conséquent, hormis ces installations de grande envergure, la coopération sino-européenne sera étendue à d'autres domaines. La précieuse expérience des pays d'Europe du Nord, notamment le Danemark et la Suède, dans la gestion et l'utilisation de la biomasse permettront sans doute le développement de ces techniques en Chine.  

Enfin, en ce qui concerne les carburants liquides issus de la biomasse, la coopération sino-européenne, en particulier avec le Danemark, nourrit de grands espoirs. En effet, les deux plus gros producteurs d'enzymes - Novozymes et Genencor - sont danois, et mènent des recherches mondiales sur la fabrication d'éthanol à partir de l'hydrolyse de la cellulose. La commercialisation de l'éthanol cellulosique est prévue pour 2015. 

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