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Publié le 27/11/2009
Perspectives des experts sur l'avenir de l'économie chinoise

Jia Kang : Réguler les taxes environnementales

Jia Kang, directeur de l'Institut de recherche des sciences financières du Ministère des Finances, a proposé d'augmenter au plus vite les taxes environnementales, dans ce contexte de faible inflation.

D'après M.Jia, adopter une politique macroéconomique efficace et raisonnable permettra de retarder l'arrivée d'une grave inflation.

Hormis les taxes environnementales, la taxe de propriété du secteur immobilier doit également être stimulée afin d'éviter la spéculation et de promouvoir le développement sain du secteur.

Quant à la réforme, selon Jia Kang, la Chine a pris la décision de lutter contre les monopoles, notamment celui de l'Administration. Cette mesure permettra d'optimiser et de rationaliser la répartition des ressources.

« La lutte contre les monopoles heurte certainement les intérêts de certaines personnes. Néanmoins, si on l'on souhaite une réforme profonde, c'est une étape incontournable », a exprimé M.Jia.

Kong Jingyuan : l'économie privée constitue une part importante de notre économie

Kong Jingyuan, directeur du département de la réforme du système de la Commission nationale du développement et de la réforme, a révélé que le gouvernement central était en train d'élaborer le XIIe plan quinquennal, lequel prévoit des changements significatifs dans le développement de l'économie chinoise. Le taux d'urbanisation de Chine, 47 % en 2009, maintient une croissance annuelle de 1 à 2 %. A la fin du XIIe quinquennat, cet indice dépassera les 50 %, synonyme de la transformation d'une société agricole traditionnelle en une société urbaine. De plus, le PIB par personne, actuellement supérieur à 3 500 dollars, s'élèvera au terme du XIIe quinquennat à 5 000 dollars.

Pour s'adapter à ces grands changements, la Chine n'a d'autres choix que de réformer son système.

Tout d'abord, s'atteler à la répartition des revenus. Il faut en outre promouvoir la réforme du système social, celle de la transformation des fonctions du gouvernement, du système de l'administration des villes, et celle des secteurs en situation de monopole.

Kong Jingyuan a également insisté sur la nécessité de développer l'économie privée, partie importante de l'économie nationale.

Fan Jianping : l'Etat devrait cesser d'investir dans les secteurs où la concurrence s'est accrue, comme dans l'immobilier

Fan Jianping, directeur du département de prévision du Centre de l'information national, a mis l'accent sur la qualité du redressement de l'économie. D'après lui, les investissements devraient se concentrer sur la stimulation de la consommation et des investissements du peuple, afin de renforcer l'indépendance de la reprise l'économique.

M.Fan a indiqué que certains investissements d'Etat ont envahi la construction des infrastructures et des travaux civils, supplantant les investissements privés.

« Par exemple, les entreprises d'Etat sont très actives dans l'immobilier. Néanmoins, elles n'ont pas déployé d'efforts pour stabiliser les prix des logements. De plus, en profitant des avantages politiques sur le financement et les crédits des banques, elles élèvent fréquemment les prix des terres, et exercent une influence négative sur la population. » a précisé Fan Jianping.

D'après Fan, l'Etat devrait cesser d'investir dans les secteurs où la concurrence est vigoureuse, comme c'est le cas dans l'immobilier. De plus, il faut promouvoir la réforme des industries de monopole. Dans les secteurs tels que le chemin de fer, les télécommunications, l'aviation, le pétrole et l'industrie chimique, il faut éliminer les politiques irrationnelles, et encourager les investissements privés.

Zhang Yuyan : vers une reprise de l'économie mondiale ?

Zhang Yuyan, directeur de l'Institut de recherche de l'économie et de la politique internationale de l'Académie des Sciences sociales, a estimé que les signes d'une reprise de l'économie mondiale n'étaient pas encore suffisants. D'après Zhang, le rebond et la reprise sont deux concepts tout à fait différents. Le rebond que l'on connaît actuellement ne demeure que partiel; il ne s'agit certainement pas d'une reprise globale. Néanmoins la reprise reste périodique.

L'argument principal étayant la thèse de Zhang Yuyan est le taux de chômage élevé des pays développés. Aux Etats-Unis, il dépassera les 10 % l'an prochain, et il n'est pas optimiste dans la Zone euro. Et le chômage influencera assurément la consommation.

Zhang Yuyan a ajouté que les revenus des Américains ont connu une baisse, de 63 000 à plus de 40 000 milliards de dollars. Une chute du patrimoine si significative défavorisera la consommation américaine.

Au niveau mondial, l'incertitude demeure : le coût de la main d'œuvre augmente lentement, aucun secteur susceptible de stimuler l'économie mondiale ne se profile à l'horizon, l'économie réelle n'est pas assez soutenue, et le protectionnisme s'intensifie.

« Il faut accorder une grande attention aux perspectives économiques mondiales, cela favorisera l'élaboration de nos politiques macroéconomiques. » a reconnu Zhang Yuyan.

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