La Chine a franchi un grand pas dans le domaine de l'écologie |
Elle a été classée à la troisième place de Greendex La National Geographic Society des Etats-Unis a récemment publié son rapport Greendex. Il s'agit d'un sondage planétaire sur les comportements des consommateurs-internautes de 17 pays développés et émergents du monde. Les résultats ont été étonnants : les Etats-Unis ont obtenu le score le plus bas, le Canada s'est classé à l'avant-dernière place, tandis que la Chine, considérée par l'Occident comme un « grand pollueur de l'environnement », occupe la troisième place du classement. Contrairement aux autres évaluations sur la protection de l'environnement, l'indice Greendex ne met pas l'accent sur les mesures gouvernementales de protection environnementale des différents pays ni sur leurs effets, mais sur les comportements de leurs consommateurs. L'enquêteur a sélectionné 1 000 consommateurs dans chacun des 17 pays ciblés pour les interroger sur leurs habitudes de consommation, telles que leur consommation d'électricité domestique, leur mode de transport, ou bien encore l'utilisation ou non d'eau chaude pour laver leur linge. Les résultats du sondage révèlent que les habitants des pays européens et des Etats-Unis pratiquent une « consommation excessive », en comparaison avec ceux des pays émergents comme la Chine. Par exemple, 68 % des Allemands boivent de l'eau en bouteille alors que la plupart des Chinois boivent de l'eau du robinet qu'ils ont préalablement fait bouillir. Aux Etats-Unis ainsi que dans de nombreux pays européens, les habitants possèdent en moyenne 0,5 véhicule motorisé alors qu'en Chine et dans d'autres pays émergents, le nombre n'est que de 0,1. Dans ces pays, la plus grande partie de la population prend le vélo ou l'autobus pour se rendre sur son lieu de travail. Selon un responsable de la National Geographic Society, l'indice Greendex permet, dans certains cas, d'évaluer les progrès réalisés par l'humanité dans le domaine de l'économie des ressources, de la réduction du gaspillage et de la protection des ressources naturelles. Une autre enquête sur l'attitude des jeunes chinois vis-à-vis du changement climatique, dont le rapport a été publié en mai dernier, révèle que 79 % des personnes interrogées se sentent la responsabilité de corriger leurs comportements pour lutter contre le changement climatique. De plus, 70 % des sondés ont déclaré qu'ils encourageraient les autres à en faire autant. « L'enquête révèle que les jeunes chinois souhaitent prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique et que cette volonté est de plus en plus manifeste », a fait remarquer Zhang Chenyi, scientifique en chef du Centre national du climat relevant du Bureau météorologique de Chine. Des résultats remarquables grâce aux efforts pour améliorer l'écologie En réalité, la Chine a fait de grands efforts pour répondre au changement climatique et pour protéger l'environnement. Les organismes gouvernementaux, non gouvernementaux ainsi que les entreprises sont tous passés à l'action. Les résultats de ces efforts conjugués commencent à apparaître. Un an après l'interdiction d'utiliser les sacs plastiques, un sondage réalisé par l'Association chinoise du succursalisme révèle que le taux d'utilisation des sacs plastiques dans le secteur de la vente au détail des supermarchés a baissé en moyenne de 66 %, et que le nombre de sacs plastiques consommés a diminué de 40 milliards. Si l'on prend en compte ces chiffres, cela revient à économiser 1,6 million de tonnes de pétrole. En 2007, le gouvernement chinois a promulgué le Plan national de lutte contre le changement climatique, faisant de la Chine le premier pays en développement à avoir élaboré un tel plan. Entre 2006 et 2008, la consommation d'énergie par unité de PIB (Produit intérieur brut) de la Chine a respectivement baissé de 1,79 %, de 4,04 % et de 4,59 %. Pendant cette période, le pays s'est débarrassé des groupes électrogènes de faible capacité, représentant une production totale de 34,21 millions de kW. Il a également fermé les unités de production obsolètes qui représentaient une production totale de 60,59 millions de tonnes de fer, de 43,47 millions de tonnes d'acier et de 140 millions de tonnes de ciment. De 2000 à 2008, la quantité d'électricité produite par l'énergie solaire photovoltaïque a été de 120 000 kW, et la surface d'utilisation de l'énergie solaire a atteint les 130 millions de m² (la Chine occupe la première place du monde dans ce domaine). De plus, la puissance hydraulique installée et la puissance éolienne installée ont respectivement occupé le premier et le quatrième rang mondial. La puissance nucléaire installée a, quant à elle, atteint les 9,1 millions de KW. Fin 2007, la Chine comptait 26,5 millions d'usagers ruraux de gaz de méthane. Chaque année, la quantité consommée peut remplacer 16 millions de tonnes de TEC, ce qui équivaut à une réduction d'émissions de dioxygène carbone de 44 millions de tonnes. De plus, le pays possède la plus grande superficie de bois artificiel du monde. Au début des années 1980, le taux de couverture forestière était de 12 %, il est désormais de 18,2 %. Selon Xie Zhenhua, vice-président de la Commission nationale pour le développement et la réforme, parmi les 4 000 milliards de yuans du plan de relance, 580 milliards ont été consacrés à la lutte contre le changement climatique. L'industrie écologique, le prochain moteur de croissance de l'économie mondiale Dans ce contexte de crise financière, « investir dans la nature » est considéré comme une « nouvelle source d'enrichissement », et l'industrie écologique comme le prochain moteur de croissance de l'économie mondiale. L'écologie n'est pas un choix, c'est une nécessité. Au moment où les pays développés passent, les uns après les autres, de la lutte contre la crise financière au soutien des industries émergentes, telles que l'économie d'énergie et la protection de l'environnement, la Chine renforce également son soutien à ces secteurs. « Les industries des nouvelles énergies, de l'économie d'énergie et de la protection de l'environnement constituent des points de jonction importants pour stimuler la consommation, accroître l'investissement et stabiliser l'exportation. Elles permettent également de réajuster la structure économique et d'augmenter la compétitivité internationale de la Chine. Celle-ci possède un immense potentiel dans ce domaine. Il faut en priorité leur accorder notre soutien, dans le but de réaliser des percées afin de réaliser l'industrialisation des secteurs concernés », a récemment expliqué Li Keqiang, vice premier ministre chinois, à l'occasion d'un colloque sur le soutien des finances centrales et locales au développement des industries émergentes. « La Chine augmente sans arrêt le montant des investissements consacrés à la protection de l'environnement, dans le but de stimuler la demande intérieure et de répondre à la crise financière. Pour 2009, les finances centrales ont prévu de consacrer 20 milliards de yuans à la protection de l'environnement », a fait savoir Liu Zhiquan, directeur adjoint de la Direction des normes scientifiques et techniques du ministère de la Protection de l'environnement. Beijing Information |