Accélération de la croissance de l'économie chinoise au deuxième trimestre |
Wu Yanfei Dans ce contexte de crise financière internationale, la Chine a mis fin, avec succès, à la chute de son taux de croissance économique, enregistrée durant sept trimestres consécutifs. Une augmentation de 7,9 % au deuxième trimestre par rapport à la même période de l'année dernière (+1,8 % par rapport au premier trimestre) a dessiné une jolie courbe économique en forme de V, ce qui témoigne du redressement de l'économie chinoise. « Sous l'impulsion d'une politique monétaire active et souple, l'augmentation rapide des crédits et le soutien financier ont fortement contribué à la croissance de l'économie chinoise », a déclaré l'économiste chinois Lian Ping. De surcroît, la construction des infrastructures et l'équilibrage du niveau de développement économique entre les régions de l'Est et de l'Ouest fournissent un vaste espace pour la relance de l'économie nationale. Selon M. Lian, le taux de croissance annuel de l'économie devrait atteindre 8 % si le gouvernement déploie tout son potentiel. Le maintien d'une croissance à 8 % constitue l'un des principaux objectifs du gouvernement chinois. En fait, le lancement de cet objectif a pris en compte la demande de l'ensemble de la société. Dans un grand pays en développement qui compte une population de 1,3 milliard d'habitants, il est important de maintenir une croissance rapide afin de garantir l'emploi et de maintenir la stabilité sociale. Hu Xingdou, professeur à l'Université des Sciences et des Techniques de Beijing, a précisé que l'état global de l'économie chinoise était bon et que le maintien d'une croissance à 8 % était possible. Néanmoins dans certains secteurs, les tendances économiques sont défavorables. En ce qui concerne l'optimalisation industrielle, la Chine a rencontré certaines difficultés. Les gigantesques investissements ont principalement été dirigés dans le secteur à forte consommation d'énergie. La Chine n'est pas parvenue à profiter efficacement de ce contexte de crise économique pour résoudre le problème de la surproduction. En même temps, la plupart des investissements ont été versés dans les entreprises étatiques qui s'emparent ainsi d'une part importante des ressources publiques tandis que les sociétés privées ne bénéficient que de petites aides. Selon les médias, les bénéfices des entreprises privées chinoises ont connu une chute consécutive de 5 % à 1 %. Plus de 40 % des moyennes et petites entreprises privées ont du mal à survivre dans ce contexte de crise financière internationale. Cependant, sans la participation des investissements civils, la régulation et l'optimisation industrielle de la Chine sont impossibles à réaliser. Lorsque de plus en plus d'entreprises étatiques se classent parmi les 500 plus grandes entreprises du monde, l'espace des sociétés privées ne cesse de diminuer. Malgré ces insuffisances en matière de croissance économique, l'opinion étrangère dans son ensemble demeure confiante vis-à-vis de l'économie chinoise. Des fonds flottants internationaux ont été introduits sur le marché chinois sous forme d'investissements dans le secteur de l'immobilier et le marché boursier. Le prix des logements dans les villes de premier et de deuxième rang a de nouveau créé un accord après une courte chute en début d'année. Le rebond incompréhensible du marché de l'immobilier a suscité l'inquiétude de la population qui redoute un phénomène d'inflation. Selon le professeur Hu, une inflation douce contribue à la croissance de l'économie, à la garantie de l'emploi et à la diminution de l'écart entre les riches et les pauvres. Cependant, si l'indice des prix à la consommation est consécutivement supérieur à 5 %, il faut faire attention à ce qu'un phénomène d'inflation négative ne se produise pas. Actuellement, le crédit de l'industrie bancaire de la Chine a dépassé les 7 000 milliards de yuans et la réserve des devises étrangères les 2 000 milliards de dollars. Toutefois, la vitesse de débloquement des fonds est nettement supérieure à la croissance du PIB. Dans l'optique de maintenir un environnement économique stable, la vitesse de débloquement des fonds et la croissance de l'économie doivent rester à un rythme égal. Lors d'une conférence de presse qui a eu lieu le 16 juillet, le porte-parole du Bureau national des Statistiques Li Xiaochao a déclaré que la base de la relance de l'économie chinoise n'était pas encore solide dans la mesure où persistaient des facteurs incertains. Dans ce contexte de crise financière, la croissance de l'économie chinoise se poursuivra-t-elle ? La réponse de Hu Xingdou est assez prudente. Selon lui, la récente amélioration des indicateurs économiques est principalement due aux importants investissements gouvernementaux. Malgré la mise en application de politiques préférentielles destinées à stimuler la consommation de la population, les faibles revenus et l'assurance sociale incomplète ont restreint le pouvoir d'achat des Chinois. Si l'on prend en compte le problème de la surproduction et de la chute des bénéfices des entreprises, le redressement de l'économie chinoise demeure assez fragile. Beijing Information
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