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Publié le 29/06/2009
Des différences notables et des points communs coexistent au sein des pays du BRIC

Les différences

Les différences qui existent entre les pays du BRIC résident essentiellement dans leur structure économique et dans leur niveau de développement.

Premièrement, leurs structures économiques diffèrent considérablement. La croissance économique de la Chine repose sur le secteur industriel. En tant que pays le plus peuplé du monde, la Chine possède une importante main-d'œuvre bon marché, qui contribue à la prospérité économique du pays. En plus du prix incomparable de la main-d'œuvre, la qualité du travail est en train de s'améliorer. Par conséquent, la Chine a adopté une stratégie de développement économique orientée vers l'export et stimulée par l'investissement.

En attirant les capitaux étrangers, en développant le secteur du traitement et de la fabrication et en exportant des produits à haute intensité de main-d'œuvre, la Chine est devenue l'usine du monde ainsi qu'un grand pays commercial. Le taux d'épargne élevé du pays mène à des investissements plus nombreux. Au cours des 20 dernières années, le taux d'épargne de la Chine était deux fois plus élevé que ceux de l'Inde, du Brésil et de la Russie. Ainsi, la plus grande différence entre la Chine et les trois autres pays du BRIC réside dans le fait que la croissance économique de la Chine repose essentiellement sur les investissements et les exportations alors que celles des trois autres pays sont issues de la consommation intérieure. La Chine, qui disposait d'un avantage en matière de compétitivité grâce à sa main-d'œuvre bon marché, doit faire face à un immense défi. En comparaison avec l'Inde et le Brésil, la Chine connait un vieillissement de sa population. De plus, la rapidité de son développement économique a engendré une série de problèmes, tels que l'insuffisance de matières premières et une pénurie d'énergies, facteurs pouvant entraîner un ralentissement du développement économique. 

L'économie indienne, au contraire, est fondée sur le secteur tertiaire. Le pays possède un taux d'épargne plus bas et un taux d'illettrisme plus élevé que la Chine. L'Inde se heurte à une pénurie de charbon et de pétrole et est dépendante des importations en énergies. En ce qui concerne ses investissements dans l'infrastructure et sa capacité à attirer les investissements étrangers, l'Inde est à la traine derrière la Chine. D'un autre côté, la croissance économique de l'Inde provient essentiellement de la demande intérieure, ce qui signifie que le pays est moins touché par les problèmes liés aux marchés d'outre-mer. De plus, le marché financier indien joue un rôle plus important dans la répartition des ressources que la Chine. Le secteur tertiaire indien a connu des progrès rapides, qui permettent non seulement de pousser en avant la croissance économique tout autour, mais également de diminuer la demande en énergies du pays. Le secteur tertiaire, qui repose sur l'industrie informatique, est le moteur de la croissance économique indienne, représentant plus de la moitié du PIB de l'Inde. Sur les 1 000 plus grandes entreprises américaines, 1/4 utilisent des logiciels développés en Inde. Toutefois, l'économie indienne est confrontée à de sérieux problèmes, tels qu'une mauvaise infrastructure, un déficit financier élevé et une grande dépendance vis-à-vis des pays étrangers dans les domaines de l'énergie et des matières premières.

L'économie russe repose sur le secteur énergétique. Le pays possède d'abondantes réserves de pétrole, de gaz naturel et de charbon. Il a mis en place un système de croissance économique fondé sur l'exploitation et l'exportation de pétrole et de gaz naturel. A l'heure actuelle, 30 % du revenu budgétaire de la Russie et 45 % de son revenu des devises proviennent du gaz naturel et du pétrole. Le secteur énergétique prédomine également dans les exportations et les investissements étrangers.  Toutefois, cette dépendance excessive à l'énergie rend la croissance économique de la Russie particulièrement instable. Les économistes pensent généralement qu'une croissance économique, qui repose sur les prix élevés des énergies, est une croissance peu fiable et à court terme. Ce n'est qu'en modifiant sa structure économique que la Russie pourra garantir une croissance stable et régulière de son économie. Le fait que sa structure économique repose sur l'énergie a également des répercussions négatives sur l'environnement. Des statistiques ont révélé que l'exploitation géologique et l'exploration des ressources minérales ont provoqué d'importants dégâts environnementaux qui coûtent chaque année, au pays plus de 7 milliards d'US dollars.

L'économie brésilienne repose principalement sur l'agriculture et les ressources naturelles. Sa production et ses exportations agricoles se classent parmi les premières du monde, et les produits agricoles représentent 35 % du volume total des exportations du Brésil. Le Brésil est également le plus grand producteur de minéraux et le dixième grand producteur général du monde. Ses productions de fer, d'aluminium et de manganèse sont très influentes. Brazilian Companhia Vale do Rio Doce est le plus grand producteur de minerai de fer du monde. De 2005 à 2007, la production de minerai de fer de l'entreprise a augmenté de 26,5 % et ses exportations vers la Chine ont atteint les 78,5 %. Les télécommunications et le secteur financier brésiliens ont également réalisé d'importants progrès. Les aspects négatifs de l'économie brésilienne proviennent de son instabilité, due à la fluctuation des prix des marchandises dans le monde, à son importante dette publique, à ses faibles investissements nationaux et à ses faibles taux d'épargne.

Deuxièmement, ce qui différencie les quatre économies du BRIC est leur niveau de développement. Jim O'Neill, l'économiste de Goldman Sachs qui a introduit le concept de BRIC, a fait remarquer que d'après le niveau de développement, la Chine devrait occuper la première place du BRIC tandis que l'Inde et le Brésil se partageraient la seconde place, suivis de la Russie. Ceci s'explique par l'envergure économique et le taux de croissance de la Chine qui lui offrent de nombreux avantages par rapport aux trois autres pays. Selon les prévisions, la Chine devrait devenir l'un des « géants économiques », avec une économie représentant 8,8 % de l'économie mondiale en 2009. Les autres pays du BRIC ne représentent chacun que 2 % de l'économie mondiale. De plus, sur les 53 entreprises des pays du BRIC faisant partie des 500 plus importantes entreprises du monde, 29 viennent de Chine, 10 d'Inde, 9 du Brésil et 6 de la Russie.

Troisièmement, les pays du BRIC possèdent des intérêts différents en termes de commerce et de ressources. En tant qu'exportateur de produits agricoles, le Brésil est favorable au libre-échange des produits agricoles alors que l'Inde préfère adopter une politique protectionniste dans l'intérêt de ses agriculteurs. La Chine et l'Inde sont toutes deux très intéressées par le pétrole et le gaz naturel russes. Ces deux pays sont également en compétition sur le marché régional du travail et des exportations.

Quatrièmement, les quatre économies affichent des idées différentes concernant la mise en place du nouveau système financier mondial. Sans menacer les Etats-Unis, la Chine est favorable à la prédominance du dollar. La Russie et le Brésil, les deux pays les plus faibles du BRIC, soutiennent, quant à eux, un nouveau système tendant à diminuer leur dépendance vis-à-vis du dollar. La Chine fait également la promotion de l'internationalisation de sa monnaie, le Renminbi, et a signé des accords bilatéraux d'échanges monétaires avec plusieurs pays et territoires du monde. Dans leur propre intérêt national, l'Inde, le Brésil et la Russie affichent une attitude conservative concernant l'internationalisation du Renminbi.

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