Désintoxiquer et soigner la terre |
Les « troupes spéciales » Le 17 avril, des scientifiques menèrent une enquête dans le district autonome Maonan de Huanjiang (province du Guangxi), qui avait subi une très grande inondation en 2001. La quantité de matières acides et de métaux lourds apportée par les eaux ont causé l'épuisement de la récolte de certaines terres cultivées. En 2005, le gouvernement local a invité des spécialistes de l'Académie des Sciences de Chine à faire des enquêtes sur la situation de la pollution des terres afin de trouver un projet de résolution. Au cours des quatre années écoulées, les spécialistes ont développé différents techniques et modèles concernés qui s'adaptent à la situation réelle locale, établissant une base d'essai de 6,7 hectares. Désormais, les terres contaminées non restaurées restent encore nues, tandis que les terres ayant bénéficié de la restauration préliminaire sont couvertes de cannes à sucre qui poussent bien.
« La teneur de l'arsenic est haute dans les terres contaminées, mais le lavage par l'eau et la dissolution par le réactif chimique ne peuvent pas résoudre ce problème », a critiqué Chen Tongbin, docteur à l'Institut des sciences géographiques et des ressources relevant de l'Académie des Sciences de Chine. Pour cela, les spécialistes ont envoyé une « troupe spéciale » chargée de cultiver Pteris Vittata. C'est une fougère à feuilles longues qui a la capacité d'absorber les métaux lourds du sol y compris l'arsenic. En outre, il ne faut pas les brûler quand elles sont mûres car on peut extraire les éléments métaux des feuilles comme matières brutes industrielles. « On observe une nette réduction de la teneur de l'arsenic dans la terre contaminée après chaque récolte de cette plante magique. On a l'intention de rétablir la capacité de production de la terre pendant 5 ans, a montré Chen Tongbin, la première personne qui a découvert l'utilisation particulière de Pteris Vittata. Cette année marque la 5e année de notre essai. Quand la technologie sera plus mûre, nous souhaitons la généraliser parmi les agriculteurs ». Par ailleurs, les spécialistes continueront de mener leurs recherches sur la plantation alternée de Pteris Vittatae et des cultures, déployant des efforts pour élever le niveau de sécurité des produits agro-alimentaires, et augmenter le revenu des agriculteurs tout en éliminant la pollution. La restauration naturelle du sol par des plantes est devenu un point chaud de la R&D dans le monde, et de plus en plus de « troupes spéciales » sont envoyées sur place. À travers quantité d'enquêtes et analyses, les scientifiques chinois ont découvert, identifié et sélectionné dans plus de 200 régions minières en provenance d'une vingtaine de provinces (villes), de nombreuses plantes enrichies contre les métaux lourds tels que cuivre, plomb, zinc, cadmium, nickel et cobalt. Il ont également développé des solutions organiques et additifs microbiens ou hybrides susceptibles de renforcer l'effet de la restauration, ce qui favorise l'abaissement du prix de revient et l'amélioration de l'environnement. Hormis l'élimination de la pollution à l'arsenic, Chen Tongbin recherche un autre thème important : le traitement des bourbes. On compte actuellement presque un millier d'usines de traitement des eaux usées, produisant chaque année plus de 1 500 tonnes de bourbes. Cependant on ne pense généralement qu'au traitement des eaux sans se rendre compte du traitement scientifique des boues noires. Dans certaines régions, les bourbes sont vendue aux agriculteurs à bas prix comme engrais, qui sert cependant à faire mourrir les cultures dans les champs. De même, l'enfouissement n'est non plus une solution réalisable. D'une part, une odeur désagréable s'exhale, d'autre part, les matières nuisibles peuvent entrer avec les pluies dans le sol, causant une pollution secondaire. Pour régler cette difficulté, Chen Tongbin a mis au point une technique du compost rapide et soumis au contrôle automatique. Cette technique peut effectuer le traitement inoffensif des bourbes, même les transformer en engrais destinés aux plantes. Le premier pas est d'éviter les puanteurs qui sont causés principalement par l'anoxie. Pour connaître la teneur d'oxygène dans les bourbes, Chen Tongbin a inventé une sonde spéciale qui peut détecter à tout moment la situation de l'oxygène et envoyer des signaux au système de contrôle automatique. |