Shanghai : premiers pas vers un centre financier et portuaire mondial |
Au mois de juillet dernier, sous l'ordre du Conseil des Affaires d'Etat (CAE), la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR), les départements concernés du CAE ainsi que la municipalité de Shanghai ont tenu une discussion conjointe portant sur deux sujets : l'accélération du développement du secteur tertiaire moderne et du secteur manufacturier d'avant-garde de Shanghai et la création d'un centre à double vocation dans la ville. La proposition en la matière a été inclue dans un document adopté le 25 mars lors de la réunion des membres permanents du CAE. Selon Liu Tienan, directeur adjoint du CNDR, l'élaboration d'un tel document revêt un sens profond quant à la transition économique et le développement à long terme de Shanghai, et, plus important, celle-ci représente la résolution du gouvernement chinois à promouvoir la structure industrielle et l'augmentation de la compétitivité de l'industrie et de tout le pays face à la crise financière mondiale. Difficultés à surmonter Yang Tao, chercheur à l'Institut des finances de l'Académie des Sciences sociales de Chine, a précisé qu'il existait certains défauts originels dans la construction du centre financier international de Shanghai. Tout d'abord, la plupart des sociétés financières au niveau national siègent à Beijing et le marché boursier du pays est défectible. De plus, en raison des inquiétudes portant sur les risques du système financier, le gouvernement chinois est resté assez prudent sur la réforme dans plusieurs domaines tels que l'ouverture interne et externe du secteur financier, le marchéisation du taux d'intérêt et de change, le marché des produits financiers dérivés et la libre convertibilité du RMB pour les opérations de capital. Tous ces facteurs mettent des bâtons dans les roues à ce projet ambitieux. Liu Shijin, directeur adjoint du centre de développement et de recherche du CAE, a rappelé que Shanghai devait bien cohabiter avec les villes situées sur le delta du fleuve Yangtzé. Selon lui, la position géographique de Shanghai, à l'embouchure du fleuve Yangtzé et au milieu de la ligne côtière nationale est l'un des privilèges de cette ville. C'est pourquoi il faut soutenir en priorité le développement de Shanghai au service des régions environnantes et voire de tout le pays. Hormis cela, Hongkong reste encore le premier centre financier et portuaire international du pays, la résolution des relations entre ces deux villes requiert l'intelligence de toutes les parties. Tu Guangshao, maire adjoint de Shanghai, a déclaré que le statut de Hongkong en tant que centre à double vocation est irremplaçable à long terme, Shanghai devant s'inspirer de son expérience et de ses méthodes. « Il existe une relation de bénéfices mutuels et avantages réciproques pour les deux métropoles pendant une long période. » a-t-il exprimé. D'après Liu Shijin, Shanghai devrait coordonner les relations entre l'industrie manufacturière avancée et le secteur tertiaire moderne. Ces deux secteurs sont tous fortement développés dans cette ville, mais la priorité n'a jamais été accordée à l'un de ces secteurs. Actuellement, les industries financière et portuaire appartiennent au secteur tertiaire, la construction d'un centre à double vocation stimulera sans aucun doute le développement du secteur des services. Néanmoins, la proposition du CAE a ordonné de déployer les avantages du secteur manufacturier moderne afin de fournir une garantie efficace à l'industrie des services. Par ailleurs le développement du secteur tertiaire entraînera un plus grand développement du secteur manufacturier. M. Liu a souligné ensuite que Shanghai, chef de file de l'économie chinoise a récemment connu un glissement. Sa croissance économique est désormais inférieure au niveau national, de ce fait, la construction d'un centre à double vocation sera une bonne occasion pour le redressement économique de la Perle de l'Orient.
Beijing Information |
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