Shanghai : premiers pas vers un centre financier et portuaire mondial |
Shanghai détient des avantages stratégiques pour l'établissement de son centre financier et portuaire international. Néanmoins certains systèmes conservateurs, tels que la non convertibilité du yuan pour les opérations de capital, feraient obstacle à la concrétisation de la double vocation de cette mégalopole. Lan Xinzhen Comment qualifier la ville de Shanghai? De centre économique, financier, portuaire, base manufacturière, ville touristique, métropole internationale...ou d'autres attributs divers et variés. Cependant ces appellations ne conviennent pas parfaitement pour décrire cette cité. Le 29 avril, le Conseil des Affaires d'Etat a officiellement publié un décrêt précisant le rôle de Shanghai à l'avenir : devenir un centre financier et portuaire international illustrant la puissance économique de la Chine et le rang de la devise chinoise sur le plan monétaire dans le monde. Le même jour, Yang Xiong, maire adjoint de la municipalité de Shanghai, a révélé à l'occasion d'une conférence de presse que Shanghai établira chaque année un plan d'exécution qui précisera l'objectif annuel, les mesures à appliquer et le plan de travail, afin d'atteindre l'objectif de la création d'un centre à double vocation à Shanghai. Une pièce maîtresse de l'économie nationale Ville la plus internationalisée de Chine, Shanghai possède également l'industrie financière et portuaire les plus développées à l'échelle du pays. Elle a en 2008 réalisé une valeur ajoutée financière de 144,26 milliards de yuans (+15 %). Dans le même temps, le nombre de ses organismes financiers s'est multiplié à un rythme rapide: jusqu'à la fin 2008, on en comptait dans cette ville 689 qui se classent au premier rang national, dont 124 banques, 291 assurances et 94 sociétés boursières. Sur 165 établissements opérationnels ouverts par les institutions financières étrangères, 57 ont été autorisés à procéder à des opérations en RMB. En 1990, le premier marché boursier chinois fut fondé à Shanghai. Début 2009, la Perle de l'Orient fut désignée ville pilote pour l'autorisation de la libre convertibilité du RMB dans les échanges commerciaux transfrontaliers. Le secteur portuaire de Shanghai est plus compétitif que son industrie financière. En 2008, le port de Shanghai a réalisé un volume de chargement et de déchargement de 0,582 milliard de tonnes, soit une hausse de 3,6 %, permettant à la ville d'accéder au premier rang mondial pendant quatre années consécutives. La quantité des conteneurs manutentionnés était de 28 millions de TEU(+7,1 %), classant la ville au deuxième rang à l'échelle planétaire. Le rayonnement des ports de Shanghai s'est accru. L'année dernière, le volume d'import-export de la région douanière a atteint 606,557 milliards de dollars (+16,3 %), dont 212,9 milliards pour l'import (+10,3 %) et 393,65 milliards pour l'export (+19,9 %). Lors d'une visite officielle à Shanghai en 1991, Deng Xiaoping, architecte en chef de la réforme et de l'ouverture de la Chine, déclara que « la Chine devra compter sur Shanghai si elle veut occuper une place importante sur la scène financière mondiale. » Un an plus tard, le rapport du XIVe Congrès du PCC dévoila précisément qu'il fallait permettre à Shanghai de devenir le plus tôt possible l'un des centres économiques et commerciaux internationaux afin d'entraîner le développement économique du delta et de l'ensemble du bassin du Yangtzé. |
|