Vers une bouffée d'oxygène sur le marché immobilier chinois ? |
La réduction des prix de certains biens immobiliers et les plans de relance gouvernementaux destinés à dynamiser le marché du logement ont entraîné la reprise de ce dernier. Néanmoins après l'effondrement de la demande rigide tout au long de l'année précédente, une forte pression causée par l'offre excédentaire entraînera un éventuel glissement continu du volume des affaires. Un bon signe : le retour au pic d'achats de 2007 Le grand espoir de la Commission du Logement et de la Construction Urbaine et Rurale de Beijing quant au marché immobilier s'est concrétisé en l'espace d'un mois. Dans une réunion organisée après la Fête du Printemps par l'autorité compétente précitée, les dirigeants de plusieurs dizaines de sociétés immobilières ont été exhortées à participer à une opération conjointe de communication : « revigorer la consommation immobilière avec la chaleur printanière » . Cette action a visé à rationaliser le prix des logements et redresser le marché qui avait affronté un rude hiver l'année dernière. Avant que les promoteurs ne passent à l'action, des augmentations successives du volume des affaires avaient été observées pendant plusieurs semaines. A Beijing, le chiffre des ventes du mois de février qui a dépassé 20 000, a doublé celui de janvier. Néanmoins, nous ne sommes pas au bout de nos surprises car en mars, celui-ci a atteint 36 774, soit une hausse de 80 % par rapport à février. Certains quartiers ont même commencé à revoir leurs prix à la hausse, une chose toujours stressante pour les consommateurs. Il semble que le marché immobilier a rejoint le sommet de 2007 en l'espace d'une nuit. Malgré le fossé qui sépare les diverses régions, , toutes les villes de premier rang ont enregistré, à l'instar de Beijing, une hausse considérable de volume des affaires lors du premier trimestre de 2009. Les transactions des trois métropoles que sont Beijing, Shanghai et Shenzhen ont doublé par rapport à la même période de 2008. Parallèlement, les appartements d'occasion sont également demandés. Selon les statistiques officielles, 36 000 logements de seconde main ont été vendus à Beijing au cours des trois premiers mois de l'année, soit le double de l'année dernière. Le prix immobilier reste le premier critère La quasi-totalité des sondés est persuadée que le marché immobilier chinois ne parviendra pas à rejoindre son âge d'or en 2007. A ce moment-là, peu importe l'emplacement, le prix et la qualité, la population se ruait littéralement à peine un nouveau produit était-il lancé. Avec la reprise actuelle, certains logements ont rapidement trouvé preneur. Néanmoins, ce phénomène n'est pas réjouissant aux yeux de tous : à Beijing, un cinquième des habitations mises en ventes prirent la poussière au mois de mars. Tous les lots de logements convoités présentent une similitude : un haut rapport qualité-prix. « Que ce soit pour le neuf ou l'ancien, le prix de vente a été réduit de 10 à 20 %. De plus, les mesures concernées de certaines provinces ont permis de réduire le coût des commissions. Grâce à cela, bon nombre de consommateurs indéterminés ont finalement fait le grand pas. » a précisé Jiao Ruogang, directeur d'une agence immobilière. La chute du prix dans la ville de Shenzhen s'est produite plus tôt. Selon Li Yaozhi, directeur général de la succursale de Shenzhen de la société immobilière Zhongyuan, Shenzhen est parvenu au prix plancher au dernier trimestre de 2008, une chute de 40 % après avoir atteint le plafond en juillet 2007. L'explosion du volume des affaires commençait à partir de l'époque-là. L'ascension des prix, véritable bête noire des consommateurs avait été plus précoce à Shenzhen, se propageant par la suite dans de grandes métropoles telles que Beijing, Shanghai au mois de février et de mars 2009. Cependant, M.Wang Xufei, directeur adjoint d'une société immobilière de la province du Zhejiang, a reconnu que cela relevait davantage d'une stratégie commerciale que d'une tendance globale. Les quartiers d'un haut rapport qualité-prix ou déjà soumis à une bonne régulation des prix peuvent regagner facilement la faveur du public, telle est la conclusion à laquelle parviennent la quasi-totalité des rapports des organismes de recherche et des entreprises boursières. |