Malentendu à plus d'un titre |
Beijing Review: Pourriez-vous nous faire part de la trame de La Chine n'est pas contente? Song Qiang : Cet ouvrage dépeint le déclin d'une école de pensée qui a perduré plus de trois décennies et qui a prévalu dans la vision du monde des élites politiques nationales, des économistes du gouvernement, des élites culturelles, des rédacteurs en chef et même de certains chefs militaires. L'un des principaux concepts de cette école était de préconiser que la Chine pourrait s'épargner les difficultés d'une nation émergente en employant une approche plus douce lors de ses relations avec les Etats-Unis et les pays occidentaux. Selon celle-ci, l'Occident veillerait sur la Chine et la récompenserait si cette dernière acceptait avec humilité les critiques de la communauté internationale. Vous avez écrit sur votre espace personnel le 1er avril « Le Wall Street Journal fut le premier quotidien mondial à chroniquer notre livre il y a 13 ans (NDLR lorsque fut publié La Chine peut dire non). Leur reportage ne sera pas plus objectif que par le passé ». Quelles sont les raisons qui ont motivé votre commentaire ? J'estime que le parti-pris le plus manifeste se trouve dans la conclusion de l'article qui affirme « Cependant l'accueil réservé au livre a été majoritairement négatif ». Sans prendre en compte les résultats des chroniques en ligne des lecteurs, ce reportage cite des fragments de critiques provenant de sources diverses. Il a également mentionné des critiques cinglantes de blogueurs qui ont qualifié d'« embarrassant » le nationalisme qui a émergé de ce livre. Cet article désigne l'accueil qui a été réservé à notre livre par des billets insultants sur des blogs. J'ai souvent expliqué le concept de « majorité silencieuse » qui fut popularisé par l'ex-président américain Richard Nixon, comme désignant ceux qui sont éclipsés par une minorité qui se fait entendre. L'impression que je garde à la lecture de l'article du Wall Street Journal est que celui-ci semble avoir dévalorisé l'influence de mon livre. Avez-vous d'autres exemples de l'incompréhension des médias étrangers quant à vos entretiens avec la presse ou au contenu de votre livre ? Je ne m'attends pas à ce que ceux-ci expriment sincèrement le sens des auteurs. Depuis 1996, nous n'espérons pas recevoir la moindre amitié de leur part. De ce fait, nous n'avons pas de plaintes à formuler par rapport à leur couverture médiatique. |
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