Le ministre des AE : Politiques diplomatiques et relations extérieures de la Chine |
Le 7 mars à 10h, la conférence de presse du ministre des Affaires étrangères de Chine, M. Yang Jiechi, a eu lieu au Grand Palais du peuple de Beijing en marge de la session de l'APN. M. Yang a répondu aux questions des journalistes à propos des politiques diplomatiques et des relations extérieures de la Chine. Relations sino-françaises Lors qu'il répond à la question du journaliste de la TVB (Hongkong) sur la vente aux enchères des statues en bronzes des têtes de rat et de lapin par la maison Christie's à Paris, et les relations bilatérales entre la Chine et la France, le ministre des Affaires étrangères Yang Jiechi a déclaré : « Le gouvernement chinoise s'oppose à la vente aux enchères de ces deux statues du Palais du Yuanmingyuan, parce qu'elles sont des vestiges pillés. Le gouvernement chinois a le droit de les réclamer. » La vente aux enchères est une action faisant subir malheur sur malheur, qui est moralement mauvaise, a indiqué le ministre. Quant à la question sur les relations sino-françaises, le ministre Yang Jiechi a fait savoir que depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays il y a 45 ans, les liens des deux pays ont connu un grand progrès, apportant des avantages réels aux peuples des deux pays. « La partie chinoise accorde toujours une haute importance au développement des relations sino-françaises et a déployé de grands efforts à cet effet. La Chine n'est pas responsable des problèmes récents dans les relations bilatérales. Nous espérons que la partie française donne des réactions positives en ce qui concerne les préoccupations majeures de la Chine », a-t-il continué. « En fin, je voudrais souligner que j'ai confiance dans le développement à long terme des relations sino-françaises, parce que cela est dans leur intérêt commun des deux parties et en accord avec l'aspirations des deux peuples », a-t-il conclu. Dénucléarisation de la péninsule coréenne En répondant à la question du journaliste de Joongang Ilbo (Corée du Sud), le ministre Yang Jiechi a indiqué : Toutes les parties concernées doivent faire des efforts concertés pour faire avancer les pourparlers à six sur la question nucléaire de la péninsule coréenne. En ce moment, la tâche la plus importante actuelle est de franchir une nouvelle étape. « La Chine suit l'évolution de la situation et les réactions des pays concernés après que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a annoncé le lancement d'un satellite de communication. Le maintien de la paix et la stabilité dans la péninsule de Corée est de l'intérêt de tous, La Chine espère que les parties concernées agissent en faveur de cet objectif », a-t-il indiqué. Problème du Dalaï-lama En répondant à la question de la DPA (Deutsche Presse Agentur), M. Yang Jiechi a fait savoir que le dalaï-lama n'est en aucun cas un personnage religieux, c'est un homme politique. » Le dalaï-lama et ses partisans insistent pour créer un prétendu « Grand Tibet » sur le quart du territoire chinois, en chassant les forces armées chinoises et les populations d'autres origines ayant habité au Tibet depuis des générations. « Est-ce que vous pensez qu'une telle personne est un personnage religieux? » a--t-il indiqué. La Chine n'est pas responsable de l'ajournement des rencontres entre les dirigeants chinois et européens l'année dernière, a-t-il fait savoir. « Est-ce que l'Allemagne, la France ou les autres pays accepteraient de se séparer du quart de leur territoire ? » « Gardez à l'esprit que la Chine a toujours soutenu la réunification de l'Allemagne (après la guerre froide) », a souligné le ministre. Le différend entre le gouvernement central et le dalaï-lama ne concerne en aucun cas la religion, les droits de l'Homme, les relations ethniques ou la culture. Il s'agit purement de sauvegarder l'unité du pays contre les tentatives de séparer le Tibet de la Chine, a-t-il indiqué. « En respectant les normes régissant les relations internationales, les autres pays doivent interdire au dalaï-lama de s'y rendre et d'utiliser leurs territoires pour mener des activités sécessionnistes. » « Il ne s'agit pas d'une affaire en faveur de la Chine, mais c'est plutôt une obligation découlant des principes fondamentaux des relations internationales », a-t-il souligné, ajoutant que la Chine espérait que les autres pays respectent ces principes, le droit international, la Constitution de la Chine et sa loi sur l'autonomie des régions ethniques. Sommet Chine-Europe La prochaine rencontre entre des dirigeants chinois et européens au premier semestre de cette année a été rendue possible non seulement par la proposition tchèque de tenir cette réunion, mais aussi par les entretiens qui ont eu lieu durant la visite du Premier ministre chinois Wen Jiabao au siège de l'Union européenne le mois dernier. « Ce n'est pas un grand problème de décider d'une date de la rencontre », a-t-il conclu. Question de Darfour En répondant à la question d'un journaliste du Maroc, le ministre Yang Jiechi a indiqué : Toutes les parties concernées doivent apporter une contribution positive à la solution du problème de Darfour, au lieu de faire le contraire. La Chine souhaite trouver une solution dès que possible au problème de Darfour par la voie du dialogue et de négociations de paix. « Sur la question de Darfour, notre position a toujours été de favoriser le dialogue et les négociations de paix », a déclaré M. Yang. « Nous souhaitons assister à un progrès continu à la fois en ce qui concerne le déploiement de forces de maintien de la paix et sur le plan du dialogue politique », a-t-il ajouté. Pays BRIC Le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi a indiqué que les échanges de points de vue et la coopération entre les pays « BRIC » (Brésil-Russie-Inde-Chine) sont bénéfiques pour la paix et la stabilité du monde et régionales. La Chine, la Russie, le Brésil et l'Inde, les quatre économies émergentes connues sous le nom de BRIC, sont celles de pays « qui ont une grande influence dans le monde d'aujourd'hui ». Les quatre pays sont confrontés à des défis communs et partagent beaucoup d'occasion de se développer, a-t-il souligné. D'après le ministre, la coopération entre ces quatre pays est dans l'intérêt de la paix, de la stabilité et du développement dans le monde et dans les régions concernées.
Beijing Information
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