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Publié le 06/03/2009
La clef de voûte de la réforme du système des services médicaux et sanitaires

 

(Photo: google)

Zeng Wenhui

« Je vais prononcer un discours lors des 'deux sessions' (l'APN et la CCPCC) de 2009, pour donner davantage de conseils relatifs à la réforme du système des services médicaux. Il est actuellement nécessaire d'améliorer le système médical au niveau communautaire, qui sera le pilier de la réforme des services médicaux du pays », a exprimé l'académicien de l'Académie d'ingénierie de Chine Zhong Nanshan, député à l'APN venant de la province du Guangdong, lors d'un entretien avec notre rédaction.

Il subsiste une disparité entre la demande de consultation du peuple et la capacité de réception des grands hôpitaux. Ainsi, certains petits hôpitaux accueillent peu de patients, un phénomène fréquent en Chine.

« Pour le moment, dans bon nombre d'hôpitaux communautaires, les installations sont sous-développées, et le niveau des travailleurs médicaux reste à améliorer. Ainsi, pour leurs visites médicales, de nombreuses personnes préfèrent faire la queue dans de grands hôpitaux plutôt que de fréquenter les petits hôpitaux », a précisé Chen Yue, stagiaire de l'hôpital Xiehe (l'un des plus célèbres hôpitaux de Beijing), qui prépare un Master à la Faculté de Médecine de Xiehe. Par ailleurs, d'après lui rares sont les diplômés des écoles médicales réputés à souhaiter travailler dans les hôpitaux communautaires, en raison des faibles opportunités de développement de ceux-ci.

Face à ce phénomène, Zhong Nanshan estime qu'il faut améliorer les réseaux et les installations médicales au niveau communautaire, et optimiser le niveau des services des travailleurs médicaux par la formation professionnelle et la création d'un mécanisme de garantie salarial. Afin de résorber les difficultés d'accès aux services médicaux du peuple pour des raisons pécuniaires, l'amélioration du système médical et sanitaire au niveau communautaire sera la clé de voûte de la nouvelle réforme.

La réforme des services médicaux exige que dans les villes, les hôpitaux communautaires offrent les services médiaux primaires pour les pathologies fréquentes et chroniques. « Quand je travaillais en Allemagne, j'ouvrais ma consultation à sept malades le matin, mais ce chiffre se multipliait considérablement de retour à Shanghai », a manifesté Ge Junbo, spécialiste renommé des maladies cardiovasculaires et membre du Comité national de la CCPCC. D'après lui, la Chine doit d'urgence établir un système scientifique d'orientation des consultations, pour changer le recours excessif à des spécialistes pour le traitement de maladies courantes.

Les « médecins généralistes » que l'Etat forme actuellement s'adaptent bien aux demandes des hôpitaux de quartier. Yan Li, diplômée de la Faculté de médecine traditionnelle chinoise relevant de l'Université de l'Union de Beijing, et directrice du centre de soins dans l'agglomération Baiwanzhuang, est justement une femme-médecin généraliste qualifiée. « Les conditions de notre poste sanitaire sont satisfaisantes, nous pouvons mener des analyses de routine du sang et de l'urine et des examens nécessitant le recours à un électrocardiogramme », a-t-elle présenté. « Il y a quatre médecins dans notre centre, et la plupart des patients sont des personnes âgées. Parfois, viennent aussi des jeunes personnes pour des rhumes. »

Quant au fait que peu de personnes enclines à se rendre dans les petits hôpitaux, elle a indiqué qu'il s'agissait d'une habitude de certains patients. Cependant, une autre raison explique aussi ce phénomène : certains médicaments ne sont pas disponibles dans les hôpitaux communautaires, ce qui n'a pas accru la volonté des malades de s'y rendre.

Aux yeux de Chen Yue, si les hôpitaux dans les agglomérations veulent retenir les talents, il faut élever les émoluments des travailleurs médicaux et leur offrir un certain espace de développement, par exemple : après avoir servi pendant un nombre d'années fixé dans les hôpitaux de quartier, faciliter le travail de ces derniers dans les grands hôpitaux.

Cependant, Chang Shuling a montré son désaccord avec l'étudiant en médecine sur ce point. « De nos jours, le salaire des travailleurs médicaux dans les hôpitaux d'agglomération n'est pas inférieur à celui appliqué dans les hôpitaux de deuxième rang. Organisant de nombreuses formations professionnelles chaque année, les hôpitaux de quartier accordent de plus en plus de considération au recrutement des diplômés de l'éducation supérieure. Par ailleurs, comme les hôpitaux de quartier constituent une nouvelle sphère de développement en Chine, bon nombre de personnes choisissent dans ces lieux pour mener des recherches sur la filière.

Le Premier ministre Wen Jiabao a révélé le 28 février, lors d'une discussion en ligne avec des internautes, que la réforme du système des services médicaux et sanitaires prendrait cinq axes principaux : étendre la portée de la couverture de l'assurance médicale dans les villes et les régions rurales ; établir un système destiné à assurer une meilleure gestion des médicaments de base ; améliorer davantage le système de services médicaux ; assurer une parfaite homogénéité des services publics médicaux ; mais encore réformer les hôpitaux publics. Lors de cette activité, M. Wen a également indiqué l'intention du gouvernement de construire 5 000 centres de soins dans les bourgs, 2 000 hôpitaux de niveau de district, et 2 400 hôpitaux dans les agglomérations urbaines.

 

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