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Publié le 25/02/2009
Le monastère de Sagya brille de mille feux

 Le monastère de Sagya abrite le plus grand nombre de volumes de soutras. Les travaux de restauration seront achevés cette année, en septembre. (Xinhua)

 

Un miraculé de l'histoire

Si Sagya était initialement formé de deux monastères, l'un au sud et l'autre au nord, mais ne désigne aujourd'hui que le monastère situé au sud, d'une superficie de 14 000 mètres carrés. Le monastère érigé au nord en 1073 et huit fois plus grand que le bâtiment adjacent, fut détruit lors de la « révolution culturelle ».

Durant cette décennie de révolution, plus de 80% du patrimoine historique, des objets et sites d'intérêt de la Chine ont été dévastés ou ont eu à souffrir de dommages souvent irrévocables, car ils étaient alors considérés comme les racines des « vieux modes de pensée ».

C'est donc un miracle que le monastère situé au sud ait résisté à ces évènements. Nyima Tsering, haut responsable supervisant les travaux de restauration a déclaré qu'il y avait à cela deux raisons généralement méconnues. « Après la destruction du monastère situé au nord, les responsables de l'époque ont décidé de conserver le bâtiment sud en tant que vestige d'un enseignement considéré comme néfaste, afin que les générations futures puissent se rendre compte de l'extravagance et du gaspillage que le monastère avait à l'époque incarnés », explique-t-il.

Le bâtiment sud devint un bureau du gouvernement du district de Sagya. Le district était alors très pauvre, mais le monastère était le plus bel édifice de la région.

« Lors de la « révolution culturelle», le monastère était considéré comme un endroit diabolique. Aujourd'hui, il est regardé comme l'une des reliques culturelles les plus précieuses de Chine », poursuit Tsering.

Suivant l'adoption par la Chine de sa politique de réforme et d'ouverture, en 1978, le monastère sud rouvrit ses portes aux visiteurs et pèlerins l'année qui suivit. Depuis lors, le gouvernement central s'est engagé financièrement dans la restauration de l'édifice.

Les habitants locaux et les moines qui ont courageusement dissimulé des objets précieux et sutras au sein de leur foyer par peur qu'ils ne soient détruits lors de la « révolution culturelle » ont depuis restitué une grande partie de ce trésor caché.

« Les habitants et les moines des monastères ont joué un rôle essentiel dans la protection des nombreux volumes de sutras », affirme Tsering. Il explique ainsi que grâce à leur courage et à leur contribution, le monastère de Sagya est le monastère de Chine abritant aujourd'hui le plus grand nombre de reliques culturelles du bouddhisme tibétain.

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