Un travail de titan : le remarquable rôle des installations hydrauliques dans la lutte contre la sécheresse prolongée |
Le Hongqiqu fut bâti par les habitants du district de Lin (actuellement la ville de Linzhou) dans les années 1960. Sa construction prit 10 ans. Ce système d'irrigation creusé dans les falaises abruptes et les sentiers escarpés du mont Taihang visait à acheminer les eaux de la rivière Zhang vers le district de Lin. Pour son édification 1 250 sommets ont été creusés, 152 tunnels ont été percés tandis que 152 ponts et aqueducs ont été érigés. Ce chef œuvre baptisé « rivière céleste artificielle » et « Grande Muraille contemporaine » est considéré comme l'incarnation de l'esprit de la nation chinoise. Aujourd'hui cet ancien système d'irrigation a regagné ses galons. « Sans le canal du Drapeau rouge, nous ne récolterons rien cette année », a indiqué une paysanne du village de Shenjiagang, appartenant au bourg de Yaocun. Ses champs d'une superficie totale de trois mus qui ont été arrosés sont assez spongieux. Suivant l'itinéraire d'irrigation du Hongqiqu, les 1 200 mus de terres cultivées du village de Shenjiagang sont complètement hydratés par les eaux du canal. Ce qui est d'autant plus remarquable est le coût modique de l'eau dans cette localité, 0.05 yuan par m³. Dans ce cas de figure, le coût d'irrigation d'un mu revient à huit yuans, ce qui permet de réduire la charge pécuniaire des agriculteurs. Afin de garantir le niveau des eaux du canal du Drapeau rouge, le gouvernement local a acquis des eaux de la province du Shanxi située en amont du fleuve Jaune et a rendues opérationnelles les réserves de 20 millions de m³ dans le réservoir de Nangudong. Actuellement, le débit du Hongqigu a augmenté d'1,5 m³/s à 4 m³/s. Jusqu'à la seconde quinzaine du mois de février, 386 000 mus parmi les 449 000 mus de champs irrigables ont été arrosés, dont 290 000 sont hydratés par les eaux du Canal du Drapeau rouge. Par rapport aux régions favorisées suivant l'itinéraire de la « rivière céleste artificielle », il existe des régions montagneuses qui ne peuvent que compter sur les faveurs de la pluviométrie. La superficie des champs de blé arides et des champs gravement arides atteignent respectivement 60 000 mus et 50 000 mus. Ces zones desséchées se concentrent dans les régions délaissées par le tracé du Canal du Drapeau rouge. Au mois de février, la pluie est tombée à deux reprises dans le nord de la Chine, cette humidité a atténué la sécheresse, a réduit de 25 millions de mus la quantité de champs arides, ce qui a permis de gagner un temps précieux pour pérenniser les pousses de blé. Selon les informations du Centre météorologique national, des précipitations seront prévues pour les troisièmes et quatrièmes semaines du mois de février en Chine septentrionale. Pour les agriculteurs chinois qui abattent un travail de fourmi dans les champs, cela est un bon présage. Cependant afin de parer à cette sécheresse historique, il faudra éliminer la chape de plomb qui pèse sur l'agriculture chinoise.
Beijing Information
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