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Publié le 09/02/2009
Politique extérieure américaine : un « nouveau ton » domine la conférence de Munich

Une nouvelle page s'ouvre pour les relations transatlantiques

Prenant quelques distances avec la propension du gouvernement de G. W. Bush à l'unilatéralisme avec ses alliés européens, M. Biden a indiqué que l'heure est venue d'ouvrir une nouvelle page dans les relations transatlantiques. Il a promis que Washington écoutera ses partenaires et les consultera.

La déclaration unilatérale de la guerre en Irak par Bush avait causé un désaccord entre l'UE et les Etats-Unis, et Biden est venu mettre un terme à celui-ci en affirmant : « Vu les idéaux que nous partageons et la recherche de partenaires que nous effectuons dans un monde plus complexe, le lien qui soude les Américains et les Européens sera toujours important avant d'aborder les relations avec d'autres pays. »

La nouvelle démarche de Washington a suscité des réactions positives en Europe. Gert Weisskirchen, porte-parole du Parti socio-démocrate en matière de politique étrangère au Parlement allemand, a indiqué dimanche qu'il est temps que les Américains indiquent qu'ils sont disposés à écouter attentivement les opinions des Européens et affichent leur disponibilité à travailler conjointement avec les alliés européens pour aborder les menaces communes par le biais d'actions communes.

Les leaders européens ont attaché une grande importance et ont placé de nombreux espoirs sur le premier voyage de M. Biden à l'étranger depuis sa prestation de serment en janvier, demandant aux dirigeants des trois plus grands pays de l'Union européenne (UE) -- la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Nicolas Sarkozy et le secrétaire britannique aux Affaires étrangères David Miliband -- de le rencontrer.

Au moins, les Européens ont eu ce qu'ils voulaient entendre -- les promesses de collaboration de l'autre côté de l'Atlantique.

Toutefois, Biden a été le premier à laisser entendre qu'une nouvelle relation transatlantique implique que les Européens seront amenés à contribuer plus.

« L'Amérique fera davantage de choses, mais l'Amérique demandera également davantage à ses partenaires », a-t-il déclaré. Et il a immédiatement demandé une aide européenne en acceptant les détenus du camp de détention de Guantanamo, que les Etats-Unis ont l'intention de fermer d'ici à l'année prochaine et en envoyant davantage de renforts et une aide supplémentaire en Afghanistan.

Le gouvernement américain, qui envisage d'envoyer au moins 30 000 troupes supplémentaires en Afghanistan, souhaite aussi que l'Allemagne et d'autres pays européens consolident leur participation à la mission de maintien de la paix dirigée par l'OTAN. Mais la France et l'Allemagne se montrent réticentes à cette demande. Le gouvernement allemand est particulièrement prudent sur la question étant donné que le pays organise des élections législatives en septembre 2009.

Le ministre allemand de la Défense, Franz-Josef Jung, a déclaré dimanche aux Américains que davantage d'efforts seront déployés pour la reconstruction et la formation en Afghanistan, estimant: « Nous ne gagnerons pas uniquement à l'aide des moyens militaires ».

En réaction à la réticence de certains pays européens à fournir des renforts en Afghanistan, le secrétaire général de l'OTAN Jaap de Hoop Scheffer a indiqué samedi que ce n'était pas le bon équilibre au sein de l'OTAN, estimant que les nouvelles relations transatlantiques ne demandent pas seulement un leadership commun, mais aussi un partage des responsabilités conjointes.

« Si l'Europe veut une voix plus forte, elle doit faire plus », a- t-il déclaré.

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