Bilan des relations sino-européennes en 2008 |
Quels sont les autres points de divergence entre la Chine et l'UE ? Comment ceux-ci peuvent-ils être atténués ? Les relations sino-européennes actuelles sont assez complexes. Après le raffermissement de la coopération, les divergences et frictions entre les deux ont été fréquentes. Hormis le concept de valeur occidentale, il existe également des différends au sujet du Tibet, des droits de l'homme et de la démocratie. Les différends dans le domaine commercial entre les deux parties sont inévitables et sont évidemment regrettables. L'UE est déjà devenue le plus grand partenaire commercial et le premier marché d'exportation de la Chine à la place des Etats-Unis et du Japon. La croissance du volume des échanges entre les deux parties risque de provoquer certains litiges. Le problème du déficit commercial qui préoccupe l'Europe en fait partie. Une rumeur circule en Europe selon laquelle l'équilibre de l'import-export européen se maintient à l'échelon international mais que 90 % des déficits proviennent des échanges commerciaux avec la Chine. En réalité, du côté chinois, les échanges sino-européens dans le secteur des marchandises affichent un excédent mais dans le domaine des services, ils sont déficitaires. Malgré cela, l'Europe considère que notre marché de services n'est pas suffisamment ouvert. En effet, le déficit commercial est un problème complexe. Par exemple, de nombreuses sociétés transnationales de l'Europe installées en Chine exportent leurs produits en Europe ou vers d'autres pays, mais leurs chiffres d'affaires d'exportation sont habituellement inscrits dans le volume d'exportations de la Chine. De surcroît, les populations européennes sont les plus grands bénéficiaires des échanges commerciaux sino-européens. Le fort volume d'exportation répond à la grande demande des Européens. Grâce au prix modique des produits chinois, les Européens ont pu réaliser davantage de profits. Les conflits commerciaux sino-européens méritent d'être abordés de manière impartiale et intégrale. Pouvez vous envisager des perspectives pour les relations sino-européennes en 2009 ? Les deux parties doivent renforcer la capacité de contrôle face à la crise afin d'éviter l'aggravation des conflits et des divergences. Alors que la crise financière mondiale s'étend, une coopération efficace entre la Chine et l'UE est encore plus importante. La coopération était autrefois principalement axée sur le commerce, le contexte actuel donne une bonne occasion pour développer une coopération tous azimuts. Dans ce cas, on ne devrait pas laisser les problèmes particuliers détériorer l'ensemble des relations sino-européennes. En 2009, la Chine et l'UE devront déployer les efforts pour prévenir et contrôler les crises. Par ailleurs, il est nécessaire que les deux parties renforcent leur coopération dans davantage de domaines et leur confiance mutuelle dans les affaires internationales. Les tâches de 2009 de la Chine et de l'UE seront plus ardues et lourdes de responsabilité. Les relations sino-européennes doivent revenir sur un chemin normal et constructif, ce qui leur permettra de surmonter davantage de difficultés.
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