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Publié le 28/11/2008
Les amoureux des bancs publics pourront prochainement allier détente et écologisme

Un des hauts responsables du laboratoire de recherche nanoélectronique de l'entreprise japonaise NEC Corporation, a fait savoir auprès de l'édition chinoise de la revue Nature que cette technique recelait un certain potentiel, en précisant qu'à l'avenir la résine époxyde, dont la structure est proche de celle des cartes de circuits imprimés, pourrait être utilisée en tant que liant.

Celui-ci a toutefois émis quelques réserves. La recherche et l'amélioration de certains procédés tels que la pulvérisation et la dissociation des circuits imprimés et de leurs composants métalliques devront être adaptés à grande échelle.

Par ailleurs, pour devenir de véritables matériaux durables ceux-ci devront afficher des propriétés complémentaires telles que la moulabilité, la résistance à la chaleur et l'imperméabilité, a-t-il précisé.

L'équipe de travail de M. Xu met désormais spécialement l'accent sur la sécurité du matériau et l'amélioration de ses propriétés mécaniques. Cette équipe de chercheurs provient de l'Ecole des sciences et de l'ingénierie environnementale de l'Université Jiao Tong de Shanghai, composée par Guo Jie, Cao Bin, Guo Jiuyong et Xu Zhenming.

Les déchets électroniques sont devenus un sujet de préoccupation international en raison de l'obsolescence de nombreux appareils électriques et électroniques. Au niveau mondial, les circuits imprimés représentent près de 3% du volume total des déchets électroniques. Le recyclage des circuits imprimés est ainsi devenu un sujet primordial non seulement au niveau du traitement des déchets mais également en ce qui concerne la réutilisation de matériaux de valeur. De tels enjeux bénéficient d'une attention croissante dans le domaine de l'hydrométallurgie et de la pyrométallurgie.

Revenons maintenant sur le processus de fabrication : le concassage des circuits imprimés permet de séparer les composants métalliques de la plaque du circuit imprimé. A cet effet, d'autres procédés sont employés tels que le sassage. Les métaux récupérés tels que le cuivre, l'aluminium et l'étain pourront ensuite être réutilisés. Pour le moment, compte tenu de l'avancement actuel des recherches il est à déplorer qu'une grande quantité de matériaux métalliques subsiste dans les cartes de circuit imprimé, ce qui complique fortement le procédé de recyclage.

Hormis les métaux, les cartes de circuit imprimé sont également composées par des résines thermodurcies et des fibres de verre. Les résines thermodurcies ne peuvent pas être fondues de nouveau ou régénérées. L'incinération qui est le plus souvent employée n'est pas la méthode idoine pour les matériaux non métalliques car des agents tels que la fibre de verre, réduisent considérablement l'efficacité du combustible. Une autre alternative est le dépôt de ces produits dans des décharges spécifiques, mais cela peut générer une pollution secondaire et impliquer le gaspillage des ressources.

Au cours de leurs expérimentations un broyage primaire ainsi qu'une pulvérisation furent tout d'abord préconisés afin de séparer les pièces métalliques du support plastique, une couronne électrostatique permettant d'isoler composants non-métalliques des autres éléments constituants du circuit intégré. Ceux-ci une fois séparés furent agrégés afin de produire un agglomérat, auquel fut incorporé une résine phénolique. Une fois parvenus à ce stade, les chercheurs étudièrent les propriétés mécaniques de ce nouveau produit, afin d'analyser le potentiel et les possibles applications liées à son utilisation.

Si des lacunes entourent indiscutablement ce projet, qui devra faire l'objet de mises au point dans l'optique d'une commercialisation à grande échelle, celui-ci porte résolument de nouveaux espoirs dans la recherche de solutions alternatives aux procédés de fabrication entraînant un fort gaspillage énergétique. Les efforts de préservation de la planète, dont l'avenir est menacé par les changements climatiques devront également supposer de repenser les modes de fabrication de matières premières. Dans un pays connaissant une extraordinaire évolution, les mesures de protection de l'environnement devront s'accompagner d'alternatives telles que les logements de haute qualité environnementale ou la création de nouvelles matières pour la création du mobilier urbain. Par leur esprit pionnier, de telles études pourraient avoir un effet d'émulation au sein de la communauté scientifique et encourager la population à de nouveaux modes de consommation, plus respectueux du milieu naturel.

 

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