Difficile de résister au charme des «petites poules » |
Comment percevez-vous le succès des petites poules ? Christian Jolibois : Le principal succès du livre, je le retrouve dans le sourire des lecteurs. Il s'agit d'une oeuvre accessible à tous. Dépourvus de visées philosophiques, nous voulions tout simplement apporter de la joie aux enfants. Christian Heinrich : Je suis père de deux enfants. Malgré les différences des deux héros de l'histoire, les enfants peuvent découvrir que l'union fait la force pour terrasser le monstre. La compréhension graduelle est très indispensable pour eux. Nous voulons que les enfants puissent découvrir au travers de cette histoire un monde où des tas de choses sont relatives à la vie réelle.
Il y a quantité de détails intéressants cachés dans les dessins, comme la rencontre avec Christophe Colomb et de célèbres peintures. Certains restent plus difficiles à décrypter pour les enfants chinois, en raison d'un contexte culturel bien différent de celui des jeunes occidentaux. Aviez-vous l'intention de vous adresser exclusivement aux jeunes occidentaux lors de la création ? Christian Jolibois : J'avoue que notre création était seulement destinée à l'édition en Europe, c'est pourquoi les détails intéressants sont plus faciles à découvrir pour les enfants occidentaux. En effet, nous avions peu d'attentes sur le marché asiatique. Grâce à cette visite en Chine, j'ai pu m'imprégner de la culture chinoise qui était une grande inconnue pour moi. Elle m'intéresse beaucoup, et je l'incorporerai à nos prochains ouvrages. J'ai déjà imaginé quelques trames d'histoires à ce sujet.
Avez-vous déterminé le nombre de tomes de Carmela ? Christian Jolibois : Je crois que nous cesserons la création quand les enfants trouveront nos livres monotones et répétitifs. Les intrigues seront constamment améliorées, afin de tenir les lecteurs en haleine. Donc il nous est impossible de prévoir combien de tomes seront édités à l'avenir. Christian Heinrich : De nombreuses bonnes idées n'ont pas encore été matérialisées, ce terreau d'idées nous permet de poursuivre le processus de création.
Avec la généralisation de l'usage de la télévision et d'Internet, les enfants chinois lisent de moins en moins. Quelle est la situation dans l'Hexagone ? Christian Jolibois : La situation est assez similaire en France. Les enfants préfèrent l'Internet et les jeux en ligne à la lecture d'ouvrages imprimés. Cependant, la lecture nourrit l'imagination des enfants tandis que les jeux en ligne stimulent l'esprit de compétition. C'est vraiment un phénomène inquiétant pour lequel les remèdes adéquats n'ont pas encore été trouvés. Christian Heinrich : Je n'empêche pas mes enfants de se divertir avec les jeux en ligne, en tout cas, à mes yeux il s'agit d'un phénomène constant qui accompagne le développement social. En fait, je limite le temps qu'ils consacrent aux jeux vidéo et leur demande de lire un peu avant de se coucher.
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