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Publié le 10/10/2008
La Chine frappée par une collectionnite aiguë

Chacun rêve de trouver la main de Midas

Il ne fait aucun doute que l'arbre des férus de collection cache la forêt des opportunistes qui rêvent de s'enrichir en une nuit.

D'aucuns reprochèrent à la collection d'être un puits sans fond, où malgré des sommes colossales investies, la fortune ne sourit que très rarement.

« Actuellement en Chine, on compte plus de 70 millions d'adeptes de collections. C'est tout à fait insolite en cette période de transition économique » apprécie Ye Peilan (célèbre expert en quête de porcelaine qui officia au Musée de la Cité interdite pendant 40 ans), « Le plus important pour les néophytes est de s'atteler à l'étude puis de compléter leur expérience. »

Aux yeux de Bai Ming, fameux collectionneur d'origine modeste, les opportunistes sont légion chez les collectionneurs. « La collection d'antiquités requiert de solides connaissances historique, artistique et professionnelles, dans le cas contraire les désillusions seront nombreuses ».

« Depuis toujours, des commerçants qui incorporent des contrefaçons aux véritables antiquités, c'est tout à fait normal. A la différence des bibeloteurs, nous nous appuyons sur une expertise professionnelle. Pour nous, les capacités et aptitudes des experts sont vitales », a précisé Li Jun, vice-directeur de la Commission d'évaluation des objets artistiques du Ministère de la Culture.

Le Comité national d'évaluation des vestiges culturels, mis en place en Chine à partir de 1986, assume seulement la responsabilité de déterminer la valeur des vestiges culturels découverts ou recueillis par le gouvernement. Ses services restent donc hors de portée du commun des mortels.

 

Une nouvelle vitrine : les musées privés

Dans la foulée de la réforme et l'ouverture à l'aube des années 1980, économie et biens privés ont été protégés et placés sous l'aide du gouvernement, ce qui a encouragé l'apparition des collections privées.

C'est précisément à cette époque que des fervents ont inauguré les premiers musées, regroupant divers objets de leur collection privée. Ce phénomène se produisit tout d'abord dans des mégalopoles telles que Shanghai, avec une prédilection pour l'installation dans leur résidence principale. Etant donné que leurs articles ne font pas partie des vestiges culturels, les propriétaires ne s'inscrivent que très rarement auprès des services culturels du gouvernement pour l'approbation, souligne Li Wenchang, vice-rédacteur en chef de l'hebdomadaire « Vestiges culturels de Chine ». En effet les collectionneurs ne furent pas nombreux à se bousculer au portillon : jusqu'en 1996, le Bureau des vestiges culturels de Beijing approuva la mise en place de quatre musées privés.

La loi sur la protection des vestiges culturels, qui est entrée en vigueur en 2002, stipule que les citoyens peuvent échanger ou transférer juridiquement la propriété de leurs collections privées. Une nouvelle passion est alors née chez les collectionneurs désireux de fonder leurs musées privés. (Traduit par Jin Duoyou)

 

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