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Publié le 06/10/2008
La faillite de Lehman Bros risque-t-elle de faire plonger des entreprises chinoises ?

Retombées négatives restreintes

Les analystes jugent que la débâcle de Lehman aura des retombées négatives restreintes sur le secteur bancaire chinois.

Deux jours suivant l'annonce de la faillite de Lehman Bros, les plus importantes banques commerciales du pays ont émis des communiqués publics relatifs à leurs actifs en relation avec l'entreprise américaine. Les entreprises cotées sur le marché des actions A avaient indiqué qu'elles possédaient des obligations émises par l'entreprise américaine, pour une valeur totale de 721.64 millions de dollars, un chiffre nettement inférieur à ce que le marché avait escompté.

La Banque de construction de Chine (BCC) fut signalée comme la banque détenant le plus d'obligations de Lehman Bros, pour une valeur de 191.4 millions de dollars, dont 141,4 millions de dollars d'actions privilégiées, le reste étant constitué d'actions secondaires. Ce montant total représente à peine 0,019 % des actifs de la BCC. Selon les clauses du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, les détenteurs d'actions privilégiées doivent être payés en premier, de ce fait si la BCC subit des pertes, celles-ci se limiteront à 50 millions de dollars, imputables aux actions secondaires.

La Banque industrielle et commerciale de Chine (BICC) est la deuxième plus importante propriétaire d'obligations liées à Lehman, pour un total de 151,8 millions de dollars. D'après le premier rapport semestriel de la BICC, les obligations ne représentent que 0,01 % de ses actifs, 0,03 % des investissements de la BICC dans les obligations et 1,6 % de ses 9,5 milliards de dollars de ses bénéfices après impôts. La BICC a également communiqué que ses actions privilégiées s'élevaient à 139 millions de dollars.

La Banque de Chine fut également durement touchée. Lehman et ses associés doivent 53,2 millions de dollars à la Banque de Chine. La Banque de Chine détient également 75,62 millions de dollars d'obligations reliées à Lehman, ce qui représente près de 0,01 % du total de ses actifs.

La société limitée Bank of Communications fit part de ses 70,02 millions de dollars d'obligations émises par Lehman et les entreprises affiliées au groupe, soit une part de 0,02 % de ses actifs.

Les trois autres sociétés limitées (China Merchants Bank, China CITIC Bank et Industrial Bank) n'ont pas été exposées à la liquidation de Lehman, car les avoirs qu'elles avaient placés dans l'entreprise représentaient une somme négligeable.

Li Yang, directeur de l'Institut de recherche financière de l'Académie des sciences sociales de Chine (ASSC), a complété ce propos en déclarant que les institutions financières chinoises ne sont pas littéralement balayées par la crise financière américaine, car le marché chinois est isolé des marchés extérieurs, de plus les institutions de Chine viennent d'initier leurs investissements dans les entreprises internationales. Qui plus est, le fait que la devise chinoise ne puisse être convertie librement dans d'autres devises donne un nouveau motif qui minore l'impact de la crise, a-t-il indiqué.

« La Chine est parvenue à s'extraire d'un nouveau chamboulement des marchés financiers depuis la crise financière asiatique de 1997 », s'est réjoui Li.

Zhang Xiaojing, chercheur à l'Académie des sciences sociales de Chine, a estimé que la principale répercussion de la chute de Lehman serait dans les esprits, celle-ci n'ayant pas de fortes retombées négatives. Bien que certaines institutions financières nationales puissent être touchées, le système des marchés financiers nationaux resterait indemne et inébranlable, a-t-il ajouté. Cet académicien a également évoqué le fait que la crise financière puisse provoquer une récession aux Etats-Unis et dans le reste de la planète, ce qui ferait reculer la demande internationale pour les produits chinois. Il précisa néanmoins que l'économie chinoise ne serait pas plongée dans des eaux troubles.

Zhang Bin, expert en économie et politique internationales au sein de l'ASSC, a indiqué à notre rédaction que le marché avait surestimé les effets de la faillite de Lehman Brothers. Il nous indiqua que l'économie chinoise ne serait pas fortement affectée par la déroute du géant américain car les institutions financières nationales ne possèdent que très peu d'actifs de l'entreprise. Bien que le principal ricochet de la crise soit le sentiment négatif sur les marchés, les secteurs industriels chinois continueront d'afficher une santé de fer, a-t-il conclu.

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