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Shenzhou I : Le baptême spatial

En 1998, la stupeur frappe la communauté scientifique avec la révélation du vaisseau spatial habité Shenzhou lors d'une exposition internationale du secteur aérospatial. Ce n'est qu'un an après la clôture de cette exposition que la Chine accélère la modernisation de sa flotte, ce qui permettra une évaluation en temps réel du parcours du module spatial. Après la célébration de la Fête nationale, le calendrier se précise. Vers la fin du mois de novembre 1999, le Centre spatial chinois s'apprête au lancement de Shenzhou 1 depuis la base de Jiuquan (ligue d'Alxa, région autonome de Mongolie intérieure), en utilisant la fusée CZ 2F. Ce premier vol non-habité dans l'espace est principalement destiné à effectuer des observations scientifiques, dans des domaines tels que l'étude de la microgravité ou diverses études concernant la vie dans le vaisseau spatial, à l'aide d'un mannequin à échelle humaine.

Ce vol couronné de succès qui dura près d'une vingtaine d'heures encouragea vivement les chercheurs à poursuivre le programme spatial chinois.

Shenzhou II : Etudes préliminaires de la vie à bord

L'entrée dans le nouveau millénaire allait concorder avec de nouvelles expérimentations qui allaient progressivement diriger le pays vers sa première mission de vol habité. Afin de bénéficier de données plus complètes sur l'évolution des conditions de vol sur le métabolisme, ce seront tout d'abord un singe, un chien et un lapin qui furent envoyés dans l'espace le 9 janvier 2001, dans le cadre de la mission Shenzhou 2. Ce vol d'une durée de 7 jours et demi, au cours de laquelle le vaisseau spatial effectua 117 orbites, pour un vol bien plus éprouvant que son prédécesseur. Ce vol expérimental allait être accompagné d'études scientifiques très avancées : la cristallographie dans des conditions de microgravité, l'évolution de la vie d'animaux tels que des souris ou des amphibiens ainsi que l'analyse des rayons cosmiques.

Le vaisseau spatial fut récupéré le 16 janvier 2001, suivi une semaine plus tard par le module orbital. La conquête spatiale des scientifiques chinois allait progresser à grand pas avec les prochaines missions.