La publication du Manifeste olympique de Pierre de Coubertin en huit langues |
Recherche du manuscrit Le discours de Coubertin ne fut publié dans aucun journal. Avec l'éclatement de la Première Guerre mondiale, Coubertin dut le cacher. En 1937, il mourut, victime d'une crise cardiaque. Personne ne savait où était le manuscrit. L'analyste diplomatique français, le baron François d'Amat, qui se passionnait pour les recherches sportives, n'avait jamais abandonné la conviction que le manuscrit du Manifeste olympique n'était pas perdu. Dans sa jeunesse, il étudia souvent l'esprit olympique et Coubertin avec des collègues et sentit notamment ébranlé par les changements sociaux bouleversants apportés par l'esprit olympique. Après des analyses, ils crurent pouvoir sûrement retrouver le manuscrit. Puis dans plusieurs occasions diplomatiques, ils firent appel à de nombreux soutiens pour retrouver le manuscrit du discours de Coubertin. Leurs démarches furent finalement couronnées de succès. Un matin ensoleillé au début des années 1990, un collectionneur téléphona à François d'Amat, l'informant que le manuscrit se trouvait dans un coffre-fort d'une banque suisse. Lorsque d'Amat confirma qu'il s'agissait bien du manuscrit, il fut très ému. Le manuscrit de quatorze pages avec le dernier paragraphe réécrit était bien conservé parmi tant d'autres manuscrits. Le baron est désormais devenu l'unique ayant droit de la diffusion du Manifeste olympique. Le nom de la Chine est gravé dans l'histoire du relais de l'esprit olympique Le 13 juillet 2001, jour où la Chine a obtenu le droit d'organisation des XXIXes JO, Guo Ning, vice-présidente de l'Association pour l'amitié franco-chinoise de Paris, a vu, au Musée olympique du CIO à Lausanne, en Suisse, un grand nombre d'objets chinois. Emue, elle espérait impatiemment pouvoir faire quelque chose pour les JO de Beijing. Au printemps 2002, lorsqu'elle a appris qu'on avait retrouvé le manuscrit de Coubertin disparu pendant un siècle, elle a eu l'idée d'introduire sa pensée magnifique en Chine. Avec l'aide de ses amis français, Mme Guo a rendu visite à d'Amat, lui demandant d'autoriser la Chine à publier le Manifeste olympique, car ce pays possède une tradition et une culture à la fois vaste et approfondie et joue un rôle prépondérant sur la scène mondiale. A la suite de nombreuses discussions, le baron François d'Amat prit conscience que le peuple chinois était le plus à même comprendre l'esprit du manifeste et à mieux le diffuser. Il se résolut accepter la proposition de Mme Guo. Le 10 octobre 2007, lors de la Foire internationale du Livre de Francfort, la Maison d'édition du Peuple a signé un accord de publication en coopération avec d'Amat. Puis, la Maison d'édition du Peuple a créé un organisme spécial chargé de la traduction du Manifeste olympique. Parallèlement, elle a déposé une demande de registre au Centre de protection des droits d'auteurs de Chine, et a acquis le certificat d'enregistrement des droits d'auteur pour huit versions du Manifeste olympique. Le 16 novembre, le CIO a adressé une lettre à la maison d'édition, l'autorisant à utiliser le logo des Cinq anneaux olympiques au cours de la publication et de la diffusion du Manifeste olympique de Coubertin en Chine ; la lettre a aussi été envoyée au BOCOG. Le 19 novembre, le président du CIO Jacques Rogge a dédié une préface au livre. He Zhenliang, membre du CIO et conseiller et membre du Conseil exécutif du BOCOG proposa ses services en tant que relecteur afin de contrôler la qualité du Manifeste olympique. Le 1er janvier 2008, le magazine chinois Civilisation publiait un numéro spécial réservé aux versions française, anglaise et chinoise du Manifeste olympique. Plusieurs mois s'écoulèrent et juste avant l'ouverture des XXIXes JO, la maison d'édition publia, pour la première fois au monde, le discours de Coubertin en huit langues dont chacune des six langues officielles des Nations unies. Enfin, malgré quelques épreuves, ce document extrêmement précieux est arrivé en Chine. Le nom de la Chine est désormais gravé dans l'histoire de la diffusion du Manifeste olympique et du relais de l'esprit olympique.
Beijing Information
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