Bien que le prince chinois de la gymnastique soit resté éloigné des terrains pendant une longue période, sa légende se perpétue.

Tang Yuankai

Bravant les hauteurs sur le toit du Nid d'oiseau, un homme chinois enflamma la vasque des JO de Beijing, tout à fait négligeant l'existence de la gravité terrestre, il s'agit de Li Ning -- ancien champion olympique et désormais homme d'affaires prospère.

Dans les années 1980, bien qu'il existe une multitude de gymnastes excellents à travers le monde, seul Li Ning pouvait se targuer d'être le « Prince de la gymnastique ». Né dans une famille d'enseignants de Liuzhou (Région autonome zhuang du Guangxi), Li fit ses premiers pas dans un gymnase à l'âge de 7 ans et rejoignit l'équipe nationale dès sa dix-septième année. En 1982, il s'adjugea six médailles d'or sur sept épreuves aux Championnats du monde de gymnastique, dont celle du concours général individuel. Ses performances restent inégalées. En 1984, il décrocha six médailles olympiques, dont trois d'or, deux d'argent et une de bronze.

« Mes qualités de gymnaste ne sont pas innées », a déclaré Li, « L'ensemble de mes succès dérive d'un entraînement quotidien rude et régulier ». Au cours de sa carrière qui s'étale sur 17 ans, il a décroché 106 médailles d'or dans de nombreuses compétitions tant en Chine qu'à l'étranger.

En 1988, en l'absence de chef d'équipe pour la sélection chinoise de gymnastique lors des JO de Séoul, Li reprit du service à l'âge de 25 ans. Malheureusement, il avait perdu de ses facultés, et eut une mauvaise réception en saut de cheval et s'emmêla les pieds lors des agrès d'anneaux. Malgré cet échec, il ne se départit pas de son sourire devant le public.

En 1999, l'Association internationale de la presse sportive (AIPS) désigna Li Ning « meilleur athlète du 20e siècle ». Depuis 1924, seuls 25 sportifs ont obtenu cet honneur, dont Mohammad Ali et Michael Jordan.