Retour de chercheurs d'or sur leurs terres natales à la conquête de médailles |
Le premier lauréat chinois d'une première place aux mondiaux de gymnastique, Li Yuejiu, qui avait remporté les exercices au sol aux Championnats du monde de Moscou en 1981, s'installa aux Etats-Unis en 1986. Il entama sa carrière d'entraîneur à Las Vegas avec sa femme, Wu Juani, elle aussi sélectionnée sous la bannière à cinq étoiles. Bien que d'aucuns se soucient du tort que voyageurs au long cours puissent infliger aux possibilités de succès de l'équipe nationale, la plupart des fervents chinois de cette discipline tirent une grande fierté des résultats des mentors des sélections étrangères. Grâce à Qiao, Lu Li et Li, les locomotives de la gymnastique chinoise et américaine rivalisent comme jamais auparavant. Ces échanges de boutures ont permis à des athlètes tels que Johnson de maîtriser des techniques très exigeantes où les Chinoises excellent et de révéler la puissance explosive et le caractère pétillant de vitalité que détiennent la plupart des gymnastes américaines. Cet alliage peut également désormais transparaître parmi les gymnastes chinois, plus particulièrement depuis le retour de Li à la tête de la sélection jaune et rouge en 2005. A peine un an après son arrivée, la Chine a remporté huit médailles aux Championnats du monde de gymnastique au Danemark en 2006, un véritable record. « Nous pourrions nous inspirer de leur expérience (des gymnastes américains, NDLR) », a suggéré Li, tout en qualifiant la Chine de « meilleure académie de gymnastique au monde ». « J'espère que nous serons mettre la main sur la formule d'entraînement nous permettant d'allier l'excellence des deux pays ». Quant à nervosité par rapport à son retour sur ses terres 15 ans après son départ du géant asiatique pour mener la solide équipe des Etats-Unis, qui sera confrontée à son ancienne équipe nationale, Qiao balaie la question d'un revers de la main : « Le sport reste le sport. Notre rôle n'est pas celui d'hommes politiques. » |