Comment économiser l'énergie et réduire les rejets polluants ? La question n'est pas seulement chinoise, elle est aujourd'hui mondiale. Une question centrale à laquelle sont confrontés un nombre croissant de pays dans le monde.

En Chine, la pollution, évidemment, est aussi un des problèmes majeurs. Pourtant, les choses bougent. Exemple aujourd'hui à Beijing, la capitale chinoise. Plus précisément dans le Nord-Ouest de la capitale chinoise, dans le quartier de Zhongguancun, dans la plus grande technopole du pays.

Cette technopole a été créée en 1988, il y a 20 ans. Depuis, qu'elles soient chinoises ou étrangères, quelques 18 000 entreprises de haute technologie se sont implantées dans ce quartier modèle, en quelque sorte, pour ce qui est des économies d'énergie.

Dai Wei est le directeur du comité de gestion de la technopole. Il vient rappeler que pour atteindre les objectifs annoncés en matière de protection environnementale, un grand nombre d'installations ont été mises en place, comme par exemple des panneaux solaires :

« Pour protéger l'environnement, on a déjà planté le maximum d'arbres dans la technopole. Et puis, par ailleurs, au niveau des économies d'énergie, on utilise certaines énergies renouvelables, comme l'énergie solaire, pour produire de l'électricité. Dans le même temps, on a utilisé des nouvelles technologies pour récupérer les eaux usées et des eaux de pluie. »

Aujourd'hui, certaines entreprises spécialisées dans la protection de l'environnement se sont déjà installées dans la technopole de Zhongguancun. Comme par exemple l'entreprise Origin Water, spécialisée dans le traitement des eaux usées. Elle traite principalement des eaux résiduaires, c'est-à-dire des eaux qui proviennent des activités industrielles, grâce à ce qu'on appelle des bioréacteurs à membrane, une des toutes dernières innovations en matière d'épuration. Une technologie conçue par l'entreprise elle-même et qui se classe désormais dans le peloton de tête au niveau mondial.

Tsinghua Tongfang est une des principales entreprises chinoises spécialisées dans l'informatique. Dans son processus de production, elle aussi a réadapté ses installations pour les rendre moins polluantes. Fan Xin, un des responsables de l'entreprise :

« Notre entreprise a participé à certains projets de préparation pour les JO de Beijing. Nous avons fait de notre mieux pour protéger l'environnement au cours de la production. »

Une autre entreprise de la technopole de Zhongguancun, l'entreprise Dynamic power, est elle spécialisée dans la fabrication de produits électroniques. Elle a conçu il n'y a pas très longtemps une sorte de fibre pour climatiseur, ce qui permet non seulement de purifier l'air, mais aussi de réaliser des économies d'énergie. Pas étonnant, donc, que dès son lancement sur le marché, il ait séduit un grand nombre de clients.

Fin 2007, quelques 2 000 entreprises spécialisées dans la protection de l'environnement étaient implantées dans la technopole de Zhongguancun. Des entreprises qui ont permis de créer un chiffre d'affaire de 80 milliards de yuans ?ce qui représente près de 7 millions et demi d'euros- et surtout 10% du chiffre d'affaires total de toute la technopole.

Dans la technopole de Zhongguancun sont aujourd'hui implantés de nombreux centres de recherche sur l'environnement et l'énergie, à la pointe de la technologie. Objectif : transformer le site en un quartier résolument tourné vers l'écologie. C'est en tout cas l'ambition de Dai Wei, le directeur du comité de gestion :

« Ces dernières années, la technopole de Zhongguancun a connu un développement rapide en matière d'économies d'énergie et de protection environnementale, ce qui a permis d'attirer de plus en plus d'entreprises. Nous avons l'intention de développer davantage encore notre capacité d'innovation, afin de rendre le site véritablement écologique. »

Et pour encourager les entreprises à jouer le jeu, la technopole a évidemment une carotte intéressante, ce sont des aides financières. Les explications de Li Shizhu, le vice directeur du comité de gestion :

« On encourage les entreprises à lancer des projets en matière de protection de l'environnement dans notre parc. Notre financement ne peut par contre pas dépasser 40% du volume total du coût du projet. Et puis enfin, ceux qui achètent des produits fabriqués par les entreprises de notre technopole bénéficient de tarifs réduits. »

CRI