Le cœur à l'ouvrage |
Malgré les difficultés et la douleur, bon nombre de survivants du séisme restent généreux et optimistes. Huang Wei Le village de Xiangxi, lieu de naissance de Liu Jing, est rattaché au district d'Anxian (province du Sichuan). Il était connu comme la cour arrière de la ville industrielle de Mianyang, jusqu'au 12 mai. Depuis la tragédie, il est plutôt connu comme une zone dévastée par le tremblement de terre d'une magnitude de 8 degrés qui a enseveli les populations locales dans les décombres de bâtiments. Après 23 années de vie dans ce village pittoresque, dont le nom signifie littéralement ruisseau parfumé, Liu et d'autres miraculés continuent à y tracer leur avenir, remerciant le sort de les avoir épargnés. Survivants Le 17 mai, régnait une atmosphère étouffante. Liu Jing flânait devant la porte du Centre des sports de Mianyang, qui a été transformé en camp provisoire pour les survivants. A sa gauche se trouvait une rangée de bureaux destinés aux établissements de charité pour la réception des donations ; des foules de sinistrés se réunissaient à l'entrée et se renseignaient les uns auprès des autres. La plupart était occupés à s'inscrire pour devenir au plus vite bénéficiaires du camp provisoire, qui, à leurs yeux, était le meilleur havre bien qu'il ait déjà abrité plus de 10 000 réfugiés. « Les gens qui vivent ici sont plus fortunés que mes compatriotes qui restent dans l'attente des secours », reconnut Liu Jing à Beijing Information. Bien que la région natale de Liu ne soit pas la zone la plus ravagée, la plupart des maisons ont quand même été rasées par le tremblement de terre. Certes, les pertes humaines et les blessés étaient moins élevées que dans les districts de Beichuan, Mianzhu ou Shifang, cependant, de nombreux sinistrés ont perdu leur logis et disposaient de peu d'articles de première nécessité. Selon Liu, la continuation des répliques sismiques et le blocage des routes empêchèrent les véhicules d'accéder à son village et livrèrent une centaine de sinistrés sur place à la merci des secours insuffisants fournis par le gouvernement local. Le 16 mai, Liu a quitté son village avec son fils d'un an et sa sœur de 15 ans. Ils ont marché pendant longtemps avant d'arriver à Mianyang en auto-stop à la tombée de la nuit. « Mon patron est un homme bon. Hier, nous nous sommes rencontrés de manière fortuite , il m'a donné 800 yuans (74,60 euros), dans l'espoir de m'aider à surmonter mes difficultés », dit Liu. Elle travaillait depuis un an à temps partiel pour une société située à Mianyang. Mais elle hésitait toujours à s'inscrire avec son fils et sa sœur pour rejoindre le camp provisoire, qui garantirait au moins leur subsistance. « Je devrais trouver d'abord les véhicules de secours du département des affaires civiles, et les amener vers mon village ». |