Le premier tour du monde d'un véhicule solaire fait escale à Beijing |
Nous sommes en mesure d'affronter le réchauffement climatique, et la solution a déjà été trouvée. La décontraction était de mise lors de la présentation du Solartaxi Yang Jiaqing
Le 22 mai, le Solartaxi, première voiture solaire faisant le tour du monde, a presque terminé son excursion d'une durée de 39 jours en Chine pour soulever la conscience environnementale en arrivant au siège de l'Association des anciens étudiants chinois en Europe et en Amérique (WRSA en anglais), situé au numéro 111 de la rue Nanheyan, une des rares cours carrées traditionnelles qui subsiste encore de nos jours, et à quelque distance de la Cité Interdite. A peine sorti de son engin en forme étrange, M. Louis Palmer, chauffeur du Solartaxi et journaliste suisse plein d'idées insolites, a fait l'objet d'un accueil chaleureux de la part des invités VIP, ébloui par l'éclair d'innombrables prises de vue photographiques. Ce qui impressionne le plus, c'est la forme de cette voiture de couleur bleue. Elle a l'apparence d'une voiture en course si on la contemple depuis l'avant. Mais une fois qu'on se déplace vers l'arrière du véhicule, elle fait penser tout de suite aux sanbengzi, argot qui désigne les triporteurs accouplés d'une remorque arrière servant à transporter des passagers dans la proche-banlieue de Beijing. Contrairement aux véhicules traditionnels à trois roues, le Solartaxi est équipé de deux roues avant, et d'une roue arrière. Selon M. Palmer, grâce à la remorque équipée de cellules solaires photovoltaïques, ce type de disposition des roues permet de tourner plus facilement et d'avoir une meilleure stabilité. L'apparence médiocre de la voiture solaire importe peu par rapport à la puissance de son génie créatif, qui se concrétise en trois avantages non négligeables : primo, le véhicule est alimenté à 100 % en énergie solaire, sans émettre la moindre substance polluante ; secundo, le Solartaxi peut parcourir d'une traite une distance maximale de 400 km sous le soleil, et de 300 km sous le ciel gris, avec une vitesse maximale de 90 km/h ; tertio, le volant peut être déplacé horizontalement du siège de chauffeur à celui du passager, pour que celui-ci le remplace et jouisse de la joie de conduire. L'habitacle du Solartaxi et son étonnant volant mobile M. Juerg Burri, Ministre de l'Ambassade de Suisse en Chine et l'un des invités de marque de la soirée d'accueil, est invité à monter dans la voiture solaire, dont le châssis bas évoque celui d'une Formule 1. En raison de sa grande taille, M le consul est obligé de se recroqueviller. Palmer appuie un bouton, le véhicule démarre en un clin d'œil et avance au galop. « Le Solartaxi va rester trois jours à Beijing, pour faire savoir au public de quelle manière la Suisse lutte contre la crise énergétique. Cet action nécessite les efforts conjoints de nos deux pays. Dans quelques mois, la voiture solaire va rentrer dans son pays natal, en laissant à Beijing de beaux souvenirs, lesquels se concrétisent en une élévation de la conscience de la protection de l'environnement et de la lutte contre la crise énergétique. Tout cela cimentera les liens sino-helvétiques », dit M. Juerg Burri lors de la cérémonie d'accueil. M. le Ministre de l'Ambassade suisse en Chine profite de l'excursion à bord du Solartaxi Agé de 37 ans, M. Palmer est un journaliste de Lucerne. C'est à l'âge de 14 ans qu'il a nourri l'idée de faire le tour du monde en voiture solaire pour sensibiliser diverses populations à la protection de l'environnement. Sa méconnaissance à l'égard de l'utilisation de l'énergie solaire et de la mécanique ne l'a pas empêché de réaliser son rêve avec l'aide de quatre universités techniques suisses et de quelques sociétés techniques nationales de premier rang. Le 3 juillet 2007, il a pris devant le KKL (Palais de la culture et des congrès) de Lucerne le départ pour une odyssée de 18 mois, qui couvrira 50 pays sur cinq continents, faisant de la Chine sa 25e halte. En outre, le Solartaxi accueillera différents passagers au fil de ses étapes. Le projet de Louis Palmer a pour objectif de chercher des solutions contre le réchauffement climatique à travers le monde entier. Les membres de la Section suisse de WRSA posent avec le pilote du véhicule Lors de son voyage à Beijing, M. Louis Palmer et sa voiture ont visité le Nid d'oiseau, le Cube d'eau, la Place de la Paix céleste, la Grande Muraille, et les treize tombeaux des Ming. Où qu'il ait été avec son véhicule, il a toujours rencontré des gens curieux qui l'appréciaient pour sa façon unique de mettre en garde contre le réchauffement climatique et prenaient des photos à qui mieux mieux. Le 23 mai, Palmer a également visité l'Université des Sciences politiques et juridiques de Chine et l'Ecole secondaire N°2 de Beijing, en vue de partager avec un millier d'enseignants et élèves l'expérience de son voyage et de discuter sur la nécessité que tout un chacun participe à la protection de l'environnement. Jusqu'ici, le Solartaxi a achevé avec succès son voyage en Chine, partant le week-end dernier pour la Corée du Sud comme prochaine étape de son itinéraire mondial. L'itinéraire du Solartaxi à travers les cinq continents L'excursion du Solartaxi en Chine a commencé depuis la province du Yunnan, et traversé le Guangxi, le Guangdong, le Jiangxi, le Zhejiang, le Jiangsu et Shanghai, avant de venir à Beijing marquant son dernier arrêt sur notre territoire. En 39 jours, la voiture solaire a parcouru 6 419 km.
Beijing Information
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