Ainsi une critique adressée à leur encontre est généralement approuvée par une grande majorité de personnes : n'ayant dû affronter que peu d'épreuves et de tempêtes, la génération post-1980 vit dans le bonheur ; elle est généralement orgueilleuse et plutôt rebelle, elle exprime vivement le désir de vivre de manière autonome, tandis que d'autre part elle reste relativement fragile et possède très peu d'expérience et de capacité pour mener une vie véritablement indépendante ; ils ont confiance en eux, font preuve d'autosatisfaction, ils ont le courage de s'exprimer et de faire étalage de leurs talents ; la majorité écrasante entre eux ne possède pas de croyance religieuse et privilégie le pragmatisme aux valeurs abstraites, ils sont pour cette raison désignés comme « la génération qui souffre d'une carence en calcium qui fortifie l'esprit ».

Toutefois, leur cheminement vers l'âge adulte n'est pas aussi aisé que l'on peut l'imaginer. Depuis l'enfance, ils sont soumis au moindre moment à une concurrence très rude : lors de leur scolarité, ils doivent réussir d'innombrables examens pour passer dans une école de degré supérieur et pour décrocher leurs précieux sésames, tandis qu'à la fin de leurs études, la pression qu'ils ressentent pour trouver leur premier emploi est considérable. Leur bonheur semblant moindre que celui de la génération précédente, ils ne bénéficient pas du système de distribution des habitations, ils sont contraints de s'exténuer à gagner un petit pécule pour supporter des loyers atteignant des niveaux de plus en plus incroyables. Par ailleurs, dans un avenir pas si éloigné, la petite famille qu'ils auront peut être fondé devra subvenir aux besoins de leurs parents et beaux-parents, et pour les plus heureux de leurs deux grands parents respectifs.

En définitive, ingénieux, prêts à relever de nouveaux défis, de s'adapter résolument aux nouvelles tendances et de vivre en phase avec leur temps, ils ont confiance en leur avenir. Ils jugent qu'ils pourront endosser leurs responsabilités au sein de la société et qu'ils seront capables d'obtenir un salaire leur permettant de bien nourrir et éduquer leurs enfants.

En effet, ils attachent une importance à l'épanouissement personnel ; la plupart de ces jeunes gens travaillent à perdre haleine, assouvissant complètement l'intérêt qu'ils portent à leur travail. Ils dédient une grande part de leur énergie au travail, sans mettre de côté les réjouissances de la vie. Ils mènent pour la plupart une vie plus aisée et plus joyeuse que les générations précédentes.

Somme toute, la génération post-1980 devient peu à peu la colonne vertébrale de la nouvelle classe moyenne chinoise. (Rédigé par Wang Wenjie)