L'environnement de développement a exacerbé l'égocentrisme de la génération post-1980, contrairement à leurs parents. Par leur position d'enfant unique, ils jouissent d'un confort et d'une place inégalable dans la famille, pouvant aux frais de leurs paternels étrenner tous les objets d'avant-garde. Contrairement à leurs parents qui n'ont pas pu bénéficier des mêmes conditions de scolarité et d'un argent de poche bien garni, ils disposent, pour la plupart d'entre eux depuis leur vie au deuxième cycle de l'école secondaire ou à l'université, des technologies modernes telles que les ordinateurs. Par ailleurs, si on compare la progéniture, plutôt cigale, à leurs parents, plutôt fourmis, on s'aperçoit que leur conception de l'argent n'est pas la même. Ils aiment ou rêvent d'acquérir les produits de grandes marques internationales telles que Nike, Adidas et Apple ; ils jugent les établissements de restauration à l'occidentale tels que Starbucks et Pizza Hut comme abordables; sont des partisans enfiévrés des produits électroniques à la mode, changent de téléphone portable comme bon leur semble; ils se rendent, avec leurs amis, dans les bars, discothèques et parc d'attractions ; ils s'adonnent aux jeux en ligne et se lient d'amitié à travers Internet...

Certains observateurs considèrent cette génération comme des œufs couvés par les valeurs des années 1980 : l'économie de marché, la restauration rapide, le vedettariat, les films importés et les technologies dernier cri. Par rapport à la génération née dans les années 1960, ils semblent connaître certaines lacunes en matière de leur habilité à se socialiser par la parole, du comportement et de la maturité d'esprit, et en comparaison avec la génération post-1970, ils affichent une attitude résolument plus cynique.