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Publié le 14/03/2008
Est-il bon que les universités chinoises jouent les Robin des bois ?

Il faut que les franges les plus aisées de la population aident les plus démunis

Université de BeijingWang Dongjing (21st Century Business Herald) : Beaucoup de personnes jugent que maintenir le prix d'éducation à un niveau relativement bas favorisera les étudiants sans ressources. Mais en l'occurrence, cela n'est pas le cas. Quand certains experts prévoyants ont proposé d'élever les frais de scolarité il y a des années, ils ont fait l'objet de polémiques. Mais les critiques ont oublié que fixer le prix d'éducation sans distinction est effectivement plus favorable aux étudiants issus des familles riches, car ils sont également compensés par les fonds publics.

Dans le monde occidental, l'éducation privée est très chère. Mais si les étudiants pauvres obtiennent de bons résultats à l'examen, ils peuvent bénéficier d'une bourse pour faire leurs études dans une école privée. Et l'éducation publique est accessible à tout le monde. En revanche, en Chine, les universités soi-disant publiques sont trop nombreuses pour être nourries par le budget d'Etat. De là résulte l'envol des frais de scolarité. Peut-être pourrions-nous donner le feu vert aux universités renommées comme celles de Qinghua ou Beijing en les autorisant à faire flotter leur prix d'éducation, dans l'optique de concentrer les ressources financières limitées sur l'éducation publique.

Cao Yueping (The Beijing News) : Dans le secteur de l'énergie, quand les prix des matières premières montent, la hausse des prix du carburant ou de l'électricité est prévisible selon le changement de la demande et de l'offre sur le marché.

Il est à noter que dans le domaine de l'éducation ou de l'économie, on préconise de subventionner les groupes défavorisés pour réparer les dégâts à leurs biens causés par la montée de prix. Les étudiants les plus démunis pourraient donc se débarrasser du lourd fardeau financier en étant bénéficiaire de plus de bourses et de prêts, comme le transport public qui est compensé par une politique mise en application par le gouvernement face à l'augmentation du coût du pétrole.

Selon les règles du marché, la croissance des prix est inévitable. L'essentiel est de stabiliser l'ordre social et d'équilibrer la distribution des richesses sociales en mettant en place un système des indemnités en faveur des groupes défavorisés, et en renforçant son exécution.

Zhang Tianwei (Beijing Youth Daily) : La moyenne du prix d'éducation universitaire s'est élevé à 5 000 yuans par an ; pour certaines spécialités convoitées, les étudiants doivent payer presque 10 000 yuans pour une année académique. Pourtant, à en juger par les statistiques différentes, les universités n'arrivent toujours pas à joindre les deux bouts en raison du coût d'enseignement croissant, et tous les étudiants bénéficient en quelque sorte de subventions « invisibles » commanditées par l'Etat ou d'autres fonds sociaux.

paysage à intérieur de l'Université de BeijingMao Yushi souhaite renforcer l'aide aux étudiants pauvres par les fonds publics transférés sous forme de bourses et prêts, pour supprimer les subventions « invisibles » au service des étudiants riches. Aux Etats-Unis, les dépenses annuelles pour l'entrée dans une université de première catégorie sont en moyenne de 40 000 dollars, y compris les frais de scolarité et le loyer. Mais des étudiants les plus brillants issus de familles pauvres peuvent bénéficier des bourses partielles ou complètes, ce qui permet de généraliser l'éducation supérieure.

La proposition de Mao Yushi est théoriquement bonne. Mais la condition préalable est de concevoir de manière scientifique un mécanisme d'évaluation, selon lequel les familles riches reprendront la responsabilité qu'elles auraient dû assumer, alors que les étudiants pauvres mais brillants seront bénéficiaires de subvention d'études. Elever le prix de scolarité n'est maintenant qu'une hypothèse qui risquerait d'aboutir à l'échec, compte tenu des fonds publics insuffisants et des statistiques aléatoires sur le coût d'éducation. Il est certain que les étudiants des familles moyennes feront face à des difficultés croissantes pour endurer leur vie universitaire multicolore mais matérialiste.

En dépit de cela, il est encore peu raisonnable de conclure que le mode du « prix élevé de scolarité et bourses et prêts élevées » proposé par Mao et d'autres économistes est complètement impraticable. En fait, le plus grand obstacle pour mettre en application cette proposition doit être imputable à l'échec du gouvernement et des universités dans l'établissement des garanties institutionnelles nécessaires.

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