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Publié le 14/03/2008
Est-il bon que les universités chinoises jouent les Robin des bois ?

Mao Yushi, un éminent économiste chinois, a récemment fait sensation après avoir prononcé un discours controversé à Guangzhou, capitale de la province méridionale du Guangdong. Selon lui, seulement 10 à 20% des étudiants sont issues des familles pauvres, et la diminution des frais d'études n'équivaudrait qu'à faire bénéficier plutôt les étudiants riches que les étudiants pauvres. « La meilleure solution, propose-t-il, est d'offrir à ces derniers plus de bourses et de prêts. »

Mao YushiD'autres experts illustres tels que le professeur Zhang Weiying, doyen de l'Ecole de la Gestion Guanghua relevant de l'Université de Beijing, connue sous le nom de l'« Ecole d'affaire de Wharton de Chine », et Tang Min, économiste en chef pour la représentation de la Banque Asiatique de développement (BAD) en Chine, donnent raison à Mao Yushi. Ils croient que les universités chinoises souffrent généralement du manque de fonds disponibles imputables aux coûts croissants de l'éducation et aux frais d'inscription trop peu élevés. Si les étudiants déboursent plus d'argent pour l'éducation supérieure, les universités se débarrasseront de leurs difficultés financières actuelles, et pourront offrir plus de bourses et d'aides financières à des étudiants pauvres par l'intermédiaire des fonds nouvellement augmentés.

Prenons comme exemple une université qui admet 4 000 étudiants chaque année. Si chaque étudiant paie 10 000 yuans par an, soit le double de la somme prévue de 5 000 yuans, le revenu total augmentera de 20 millions de yuans, et le surcroît pourra être utilisé sous forme de bourses pour aider des étudiants plus pauvres.

Les opposants de Mao Yushi rétorquent que d'après la pratique internationale, la dépense pour l'éducation compte environ 20 % du PIB par habitant, tandis que celle de la Chine varie entre 60 à 70 %. Les résultats publiés dans le « livre bleu de l'éducation » de l'Académie des Sciences Sociales de Chine montrent que les frais d'inscription aux universités chinoises ont monté 25 fois pendant ces 20 dernières années, maintenant un taux de croissance 10 fois plus que celui de revenu des habitants. Dans cette circonstance, élever les frais d'études risquerait de rendre l'éducation supérieure encore plus inaccessible.

Mais les partisans du professeur Mao Yushi affirment que la cause fondamentale des difficultés universitaires se trouve dans un système d'aide et de bourse imparfait. Pour combler le budget d'Etat insatisfaisant, il faudra autoriser les universités à contrôler leur propre revenu en élevant les frais de scolarité.

On suggère qu'une norme unifiée par le gouvernement sur la perception des frais d'inscription ou l'augmentation des subventions éducatives puisse aider les universités publiques à se protéger contre le coût de l'éducation qui monte en flèche. Cependant, d'autres estiment que selon les règles du marché, la seule solution est de faire augmenter l'approvisionnement en ressources éducatives pour équilibrer le prix, au lieu d'accroître les dépenses publiques additionnelles. Si l'on dispose de plus de ressources, les demandes du marché seront naturellement faciles à satisfaire avec la descente du prix des produits.

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