AFP: Les Jeux Olympiques et la Chine |
Il conclut enfin les risques d'affrontements au 21e siècle en précisant que le choc des civilisations était un gouffre sans fond. Il mentionna ensuite les risques qui se présentaient face à l'organisation des Jeux Olympiques. Le premier risque relevé par M. Wu Jianmin, le premier risque qu'affrontent les Jeux Olympiques sont celui de la politisation. Ceux-ci sont avant toute une manifestation sportive. Certaines personnes tiennent à le politiser. Cela fait du mal aux Jeux Olympiques et cela fait également du mal à l'humanité. Le deuxième risque qu'il précisa fut celui de la diabolisation de la Chine. La Chine est en profonde mutation, beaucoup de progrès ainsi que différents problèmes se profilent. Les autres pays n'ont pas à être jaloux de la Chine, qui compte une population de 1,3 milliard de personnes. Si les 3 milliards d'observateurs restent rivés sur les problèmes, cela risque de faire de la Chine un monstre. La Chine est un partenaire et œuvre pour les résultats gagnants-gagnants. La Chine se modernise et les Jeux Olympiques doivent être célébrés dans un esprit de partage. 60 % des exportations de la Chine proviennent des multinationales occidentales. Les multinationales produisent beaucoup de choses. Le « Made in China » occulte les parts de marché des multinationales occidentales, et ces produits doivent être considérés comme leurs produits. Ceux-ci disposent de leurs propres marques et de leurs propres circuits de distribution, les Chinois reçoivent peu de choses mais sont contents. Son Excellence Wu Jianmin, prit l'exemple des Lego, et de la différence entre le prix de revient et le prix à l'achat, affirmant que les Chinois sont contents de gagner peu. Il conclut en indiquant que diaboliser la Chine n'est pas dans l'intérêt de l'humanité, la mondialisation étant caractérisée par l'interdépendance. Il évoqua ensuite les personnes qui cherchent à transformer la Chine à des fins politiques. Il cita l'exemple d'un pays qui souhaite appliquer une politique transformationnelle en République Populaire de Chine, qui a été un échec dans les pays du Proche Orient, tels que l'Irak, refusant de se transformer selon ses souhaits. La Chine évolue au rythme de son histoire, de sa culture, il n'est pas possible qu'un autre pays change la Chine. Il évoqua par la suite ses discussions avec l'ONG Human Rights Watch, qui reprochait à la Chine son rejet de la démocratie. M. Wu Jianmin répéta que la démocratie est importante, mais que la Chine a été humiliée lors du siècle précédant par les puissances occidentales, c'est pourquoi il convient de faire attention à la terminologie lorsque l'on parle de démocratie. La Chine est un pays démocratique, civilisé et harmonieux. Il affirma ensuite qu'il n'existe pas de modèle de démocratie, celle-ci varie d'un pays à l'autre. En 1776, les Etats-Unis acquièrent leur indépendance, mais en 1789 lors des premières élections démocratiques, une participation de 4 % fut enregistrée. Il cita ensuite le discours de Martin Luther King, tout comme les valeurs françaises de « Liberté, égalité, fraternité ». Il est encore trop tôt pour la démocratie en Chine, cela n'est pas possible dans l'état actuel des choses. Il indiqua également que durant les années 1990, un mouvement visant à démocratiser le monde entier balaya le monde, avec quel résultat. Il prit l'exemple des confessions que lui céda un leader africain d'un pays où coexistaient 100 tribus. Avec la démocratie, apparurent 100 partis et cela fut un désastre. Les Jeux Olympiques sont un mouvement. Transformer la Chine n'est pas possible. La Chine doit encore affronter des risques et des opportunités.
Beijing Information
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