L'industrie aéronautique chinoise vole de ses propres ailes |
Lien crucial A l'heure actuelle, seuls les Etats-Unis, l'Union européenne et la Russie possèdent la capacité de produire un avion gros porteur. La réussite dans la commercialisation et la production de tels appareils s'est uniquement produite aux Etats-Unis et en Europe. En lieu et place des technologies et des capitaux, des plans d'exploitation efficaces deviendront la force vitale pour la survie de l'entité productrice de l'avion à large fuselage, car le succès technologique n'est pas nécessairement relié à un succès de commercialisation. L'histoire de l'industrie de la recherche portant sur l'aviation civile remonte aux années 1960. Au mois de décembre 1970, la Chine a connu son premier vol d'essai, sur son premier avion de ligne régionale, qui avait été couronné de succès—le modèle Y-7 ; et Y-10, le premier gros porteur développé de manière indépendante a fait son apparition au mois de septembre 1980. A titre de comparaison, le Boeing 707 avait effectué son premier vol d'essai en décembre 1957 tandis que l'Airbus A300, l'avait réalisé en octobre 1972. Cependant, plus de deux décennies à la suite de ces avancées, l'absence de gros porteurs chinois utilisant une technologie de pointe se fait encore sentir. Le Groupe N°1 de la Société de l'Industrie aéronautique de Chine avait conçu des avions de ligne régionale, cependant leur échec sur le marché avait été retentissant en raison du manque de viabilité économique de ce modèle. Le développement d'avions à large fuselage en Chine ne sera pas uniquement destiné au marché local. Coincé par la domination de Boeing et d'Airbus sur le marché, le chemin sera semé d'embûches pour quiconque essaiera de se lancer sur le marché de l'industrie aéronautique civile. Il sera inévitable pour les nouvelles structures créées par la Chine de trouver un moyen de rivaliser avec les doyens du marché. « Cela constituera un véritable test pour la gestion, la conception, les mécanismes, au-delà du capital, des technologies, et les compétences de commercialisation », a jugé le Business Weekly, une publication conjointe de la maison d'édition chinoise China Commerce and Trade Press et de l'éditeur américain McGraw-Hill. |