Le nouveau mécène de la Banque mondiale |
La Chine reste un pays en développement et doit par là-même poursuivre sa coopération avec la Banque mondiale. Quels domaines de coopération envisagez-vous entre la Chine et la Banque mondiale à l'avenir ? La Chine n'a pas encore quitté le cercle des pays en développement. Votre pays possède encore un nombre relativement élevé de pauvres et connaît bon nombre de problèmes de développement. A mon humble avis, le principal problème auquel la Chine est confrontée est celle de la pénurie des ressources et de la dégradation de l'environnement. C'est pourquoi la Chine devra impérativement consolider ses mesures de protection environnementale. Cela a été pris en compte dans les derniers programmes gouvernementaux et votre intérêt de création d'une société plus harmonieuse et d'une économie basée sur le recyclage. J'estime que nous sommes arrivés à un seuil où la Banque mondiale est tout à fait disposée à collaborer avec la Chine pour résoudre ses problèmes de développement, tout comme la Chine fait encore part de son intérêt pour emprunter de l'argent à la Banque mondiale afin de remédier à ses problèmes sociaux et environnementaux. La Chine, si l'on s'en tient à de nombreux indicateurs, reste le premier client de la Banque mondiale. Nous lui prêtons près de 1,5 milliard de dollars chaque année, ce qui est somme assez négligeable, vu l'échelle de la Chine. Cependant, nous avons presque 75 projets en cours d'application. Votre pays est celui avec lequel notre portefeuille de projets est le plus considérable. Ces projets ont progressivement pour unique but de remédier aux problèmes environnementaux. Nous réalisons un travail énorme pour la fourniture en eau potable ; c'est à dire, le nettoyage des rivières et des lacs pollués, le traitement des eaux usées en provenance des usines et des foyers au même titre que la gestion de l'eau. Nous collaborons avec un nombre restreint de villes quant à la gestion de leur environnement urbain, y compris la manière de réduire la pollution atmosphérique et d'améliorer la qualité de vie. Une grande partie de notre travail est également consacré à la reforestation. C'est pourquoi la diversité des ressources naturelles tout comme celle des problèmes environnementaux font partie intégrante de notre travail. Il faut surtout garder à l'esprit que nous tâchons de parfaire notre travail en ce qui concerne l'efficacité énergétique, en aidant la Chine et son économie à réaliser des économies d'énergie. Sur le terrain social, nous sommes en train de travailler sur un nouveau projet qui a pour but de consolider le système de soins dans les zones rurales. Nous effectuons des projets clés en quelque sorte qui visent à aborder des problèmes sociaux spécifiques tout comme faciliter la migration des zones rurales vers les zones urbaines, ou la manière d'améliorer l'orientation éducative dans les zones rurales. La Chine émerge parallèlement en tant qu'acteur de premier ordre dans l'économie mondiale, et à mon avis, elle a eu jusqu'à présent un impact très positif sur les pays en développement. Une part conséquente de ces progrès s'est produite par le biais des échanges commerciaux et des divers investissements. Une autre part de ces avancées est également imputable à l'aide au développement consentie par la Chine. La Banque mondiale est résolue à travailler de concert avec la Chine pour l'aide au développement accordée à des pays tiers. La participation de la Chine à l'AID ne représente qu'une partie infime de ces efforts. La Chine possède une large gamme de sources de financements. Elle accorde des subventions ainsi que des prêts préférentiels gérés par la banque IXEM (la Banque Import-Export de Chine), avec laquelle la Banque mondiale a signé un mémorandum de compréhension afin de coopérer avec les pays les moins avancés (PMA). Ce moment est décisif pour notre collaboration. Le calendrier de développement de la Chine est encore chargé et la Banque mondiale est prête à reconduire son aide afin de respecter cette échéance. Par ailleurs, nous traitons la Chine comme un acteur clé de l'économie mondial. Nous souhaiterions à réaliser davantage de travail avec la Chine pour la résolution des problèmes économiques et des autres problèmes internationaux. |