Le petit écran chinois se réconcilie avec la nature |
« Nous pouvons cette fois compter sur le soutien inestimable du Ministère des Finances et du Bureau national des forêts. Je ne pense pas qu'une telle occasion puisse se reproduire si aisément à l'avenir », a reconnu Xiao. L'un des réalisateurs de La Chine Forestière ne dit pas autre chose : « La plupart des cadreurs opérant au sein des documentaires étrangers sur la nature sont avant tout des experts scientifiques ». Pour le moment, les créateurs chinois de documentaires sur la nature ne parviennent pas encore à répondre à ces critères : les cadreurs ne mènent pas le moindre projet de recherche scientifique, pas plus que les chercheurs ne participent au tournage. Lorsque l'équipe a filmé les singes dorés ser-tral (rhinopithecus roxellanae), on leur projeta une série d'extraits vidéos, l'un d'entre eux montrait une singe femelle qui allait jusqu'à nourrir son petit 30 jours suite à la mort de celui-ci. Cet instant de vie gravé sur la bobine était d'une si piètre qualité qu'il fut inexploitable pour le documentaire. La Chine verra-t-elle naître son propre David Attenborough ? Ce n'est pas demain la veille que cela se produira, se désole Chen. Il faudra encore du temps pour que le fossé qui sépare la réalisation de documentaire et la recherche scientifique s'amenuise, Chen est pourtant certain que cette problématique finira par être résolue.
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