La pénurie de pétrole plonge la Chine en eaux troubles |
Les retombées économiques Selon les recherches du Bureau des Statistiques du Guangdong, lors de la pénurie de 2005, le secteur pétrochimique a connu une chute de ses bénéfices dépassant 10 %, à Foshan dans la province du Guangdong. Bien que la pénurie de pétrole de 2007 soit moins grave que celle de 2005, certaines entreprises ont pu ressentir l'onde de choc. D'après Dou Erxiang, chercheur à l'Université de Beijing, la pénurie a fortement balayé les fournisseurs d'énergie électrique, l'industrie automobile, l'industrie verrière, le secteur produisant les matériaux chimiques du BTP et le secteur des transports en commun. « Si l'on se réfère à l'industrie verrière, le fuel lourd (une sorte de diesel) occupe 30 % des coûts de production. Cette pénurie de pétrole (principalement celle du gasoil) provoque un relâchement des flux d'approvisionnement des matières premières nécessaire à la production de verre. Le volume de production se réduit comme peau de chagrin. » Le pétrole est souvent désigné comme « le sang de l'économie ». Étant donné que pour les industries fondamentales de l'économie nationale, le pétrole reste indispensable, au sein d'une longue chaîne industrielle cette pénurie provoquera un effet domino. Le flottement des prix du pétrole englobe tous les aspects de la phase de production et de la chaîne industrielle. Yu Hui a évalué que cette pénurie de pétrole n'a pas la forte de contagion nécessaire pour enrayer la tendance à la hausse du PNB chinois, mais si la pénurie, s'éloignant de sa nature exceptionnelle, devient la règle, l'état de économie chinoise se dégradera irrémédiablement. Les conséquences de la pénurie de pétrole pourraient également, dans une certaine mesure, avoir un retentissement positif. Dou Erxiang a estimé que certaines industries, traditionnellement voraces pour leur consommation d'énergie seront remplacées à terme par d'autres, dont le rendement énergétique sera plus intéressant. |