Tour d'horizon des aspects les plus marquants de l'économie chinoise en 2007 |
Lan Xinzhen Deux types de personnes auront certainement ressenti le plus profondément les temps forts de l'économie chinoise en 2007 : les banquiers et le grand public. Si les premiers doivent porter une grande attention aux politiques de contrôle macroéconomique que la Banque centrale de Chine a fréquemment adoptées, en alternant entre la joie et l'inquiétude causées par l'ouverture financière complète ; le dernier est obligé de devenir plus minutieux et précis dans ses calculs, en raison de l'augmentation galopante des prix. Le maintien de la forte croissance économique Selon le Bureau national des statistiques, le PIB chinois a atteint la somme totale de 16604,3 milliards de yuans au cours des trois premiers trimestres de l'année 2007, soit une augmentation de 11,5 % en glissement annuel. L'investissement continue à jouer le rôle de pierre angulaire pour la croissance économique en 2007 ; l'influence de la consommation sur l'économie redouble de poids, tandis que la balance commerciale a connu des changements. Postérieurement à la série de politiques de contrôle macroéconomique du gouvernement, l'exportation a ralenti son rythme de croissance, mais l'importation en revanche, progresse à grandes enjambées. À l'orée de l'état de développement de l'économie chinoise, les analystes prévoient que le rythme de croissance des exportations continuera à diminuer dans un avenir proche, tandis que l'investissement et la consommation maintiendront leur élan de développement. Un marché plus ouvert L'année 2007 constitue un premier palier pour l'implantation des établissements financiers étrangers en Chine. Quatre banques à capitaux étrangers ont été autorisées à ouvrir leurs succursales à Shanghai au mois d'avril dernier et ont reçu l'autorisation de délivrer des cartes bancaires permettant de réaliser des opérations de détail en RMB pour les citoyens chinois, après avoir transformé le statut de leurs filiales en Chine en SARL. Par ailleurs, 364 établissements généraux ou affiliés à des banques à capitaux étrangers ont été créés dans 25 villes chinoises l'année dernière, soit 95 établissements supplémentaires par rapport au début de l'année 2007. Selon un rapport effectué par le siège de la Banque centrale de Chine à Shanghai, les banques à capitaux étrangers présents dans la ville de Shanghai ont réalisé 3,847 milliards de yuans (353 212 711 d'euros) de profits au cours des trois premiers trimestres de l'année dernière, soit une augmentation de 64,54 % par rapport à l'année précédente, détenant 14,43 % des parts de marché. Hormis dans les villes, les marchés financiers des régions rurales que l'on croyait peu juteux ont fortement suscité la convoitise des établissements à capitaux étrangers. Au mois d'août 2007, la banque HSBC a créé une banque dans le district de Zengdu, à Suizhou (province du Hubei), ouvrant la voie en tant que pionnière pour les banques à capitaux étrangers dans les régions rurales en Chine. Se mesurant au gabarit des banques étrangères qui s'efforcent d'entrer sur le marché chinois, les banques chinoises, qui ne peuvent plus garder leur sang-froid, commencent à envisager d'emprunter le chemin de la prospection des marchés internationaux. Durant le premier semestre de l'année qui vient de s'écouler, ICBC (Industrial and Commercial Bank of China) et la China Merchants Bank ont successivement sollicité, auprès des organisations américaines de contrôle, la création de filiales à New York. En novembre 2007, la Banque fédérale de réserve des États-Unis (Fed) a donné le feu vert à la sollicitation de la China Merchants Bank. Cette dernière est devenue la première banque à capitaux chinois à accéder aux marchés financiers américains, depuis la promulgation de la « Loi relative au renforcement de la supervision des banques étrangères » (Foreign bank supervision enhancement act) par la Maison Blanche en 1991. Le 3 décembre 2007, 95 % des actionnaires de la Standard Bank (originaire d'Afrique du Sud) ont permis à ICBC d'acquérir 20 % de ses actions, au moyen d'une contribution de 5,5 milliards de yuans,. Pour s'adapter à un marché dont l'ouverture devient quotidienne, la Chine a publié deux lois importantes en 2007 : la « Loi relative à l'impôt sur le revenu de l'entreprise » et la « Loi sur la propriété ». L'inflation est devenue le centre des préoccupations du peuple La Chine affronte-t-elle un risque de l'inflation ? C'est une question qui fait l'objet d'une grande controverse pour les analystes du développement économique de la Chine. Accablé par l'influence de l'augmentation des cours des produits agroalimentaires, notamment des cours du porc et de l'huile de cuisine, l'index des prix à la consommation (IPC) en Chine a connu une escalade de 3,3 % au mois de mars dernier pour atteindre 6,9 % au mois de novembre de l'année qui vient de se refermer, dépassant pendant neuf mois consécutifs le niveau d'alerte (3 %) fixé par le gouvernement au début de l'année 2007. Bien que de nombreux services, tels que la Commission nationale pour le développement et la réforme et le Bureau national des statistiques, aient martelé que la demande totale n'excède pas outrageusement l'offre totale, et que l'augmentation des prix n'était que provisoire, certains experts estiment que la Chine est en train de s'immiscer dans une période d'inflation. Ils s'inquiètent de l'éventualité de la contagion de l'augmentation des prix des produits alimentaires vers les produits non alimentaires. La fréquence des mesures de contrôle macroéconomique Pour résoudre le problème de circulation excédentaire de la monnaie chinoise, la Banque centrale de Chine a augmenté, à cinq reprises en 2007, le taux d'intérêt pour les dépôts et les prêts, et a élevé, à dix occasions, le taux de réserves obligatoires... Par ailleurs, la Banque centrale de Chine a émis une grande quantité de titres, atteignant un sommet de 3934,1 milliards de yuans. Actuellement, la situation de circulation excédentaire de la monnaie n'est guère encore radieuse. Il est probable que davantage de mesures de contrôle macroéconomique seront adoptées. Résultats de la politique d'économies d'énergie et de réduction des émissions de polluants La chute de la consommation énergétique par unité du PIB change progressivement la donne pour le développement économique de la Chine où croissance économique et pollution grave cohabitent dangereusement. D'après la Commission nationale pour le développement et la réforme, on a obtenu, pour la première fois, de bons résultats préliminaires sur le plan de l'économie d'énergie et de la réduction des émissions de polluants. Le gouvernement chinois a adopté une série de mesures efficaces, afin de répondre de manière satisfaisante aux objectifs qu'il s'était fixé dans ce domaine au début de l'année 2007 : pendant les années 2006-2010, la consommation énergétique par unité du PIB devra diminuer de 20 %, et le volume total des émissions de polluants principaux devra être réduit de 10 %. (Rédigé par Wang Wenjie)
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