La Chine conjugue son avenir énergétique avec celui de la fusion nucléaire : projet ITER |
La Chine devra élaborer certains composants nécessaires au projet et les acheminer sur le site de Cadarache d'ici à 2015, date de la fin des travaux du site qui devrait abriter « le soleil en boîte ». Le chantier du projet ITER est tout simplement pharaonique, couvrant une étendue de 180 hectares et d'un coût total de 9.9 milliards d'euros, dont près de la moitié sera utilisée pour mener à bien ce chantier qui s'étalera sur une période de dix ans (réception des travaux prévue pour 2015). Le site devrait employer à plein temps environ 1 500 personnes pour l'exploitation du site (chercheurs, ingénieurs, techniciens et personnel administratif), y compris les nombreux emplois nécessaires à la construction de la centrale. L'investissement consenti par la Chine est non négligeable, à hauteur de 93,54 millions d'euros, soit près un dixième du budget total prévu pour la construction du site expérimental, avoisinant les 5 milliards d'euros. De nombreuses technologies seront expérimentées sur le site français, telles que la fusion, le contrôle, le diagnostic ainsi que la maintenance à distance des installations, afin de créer une véritable centrale nucléaire basée sur le principe de fusion (uniquement possible avec l'utilisation d'uranium), dix fois plus puissant que celui de fission nucléaire. La coopération entre les scientifiques internationaux participant au projet est de produire une énergie inépuisable, propre et sûre afin de remplacer les énergies fossiles telles que le charbon et le pétrole. La Chine devrait envoyer environ trente scientifiques durant la période 2008-2015, renforçant les rangs des dizaines de scientifiques et responsables collaborant déjà à la construction du site de Cadarache. La Chine malgré les vifs succès obtenus par la construction du premier tokamak expérimental au mois de septembre de l'année dernière dans la ville de Hefei, doit faire face à une crise d'engouement des étudiants dans le secteur. La communauté scientifique chinoise a appelé à une prise de conscience des pouvoirs publics afin de renforcer les capacités de la recherche en la matière, dans un secteur qui s'annonce stratégique pour les prochaines décennies.
Beijing Information
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