La France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont récemment fait l'éloge de leurs liens avec les États-Unis, cependant ceux-ci considèrent encore qu'en termes de politique international, une rive les sépare du Nouveau Monde.

Zhao Chen (l'auteur est assistant chercheur à l'Institut des Études européennes de l'Académie des Sciences Sociales de Chine)

Au cours du mois de novembre, les échanges diplomatiques transatlantiques ont fait l'objet de nombreux débats. Les dirigeants français, allemands et britanniques ont réservé des mots chaleureux à leurs homologues américains, cependant selon certains médias européens, c'était avant tout la rhétorique qui avait pris le pas.

« Nous aimons les États-Unis »

Le 6 novembre, Nicolas Sarkozy avait entamé sa visite officielle de deux jours aux États-Unis. Avant de réaliser son premier voyage officiel sur le sol américain, le président français y avait déjà passé ses vacances estivales. Nicolas Sarkozy, que de nombreux observateurs de la presse européenne considèrent comme le président français le plus pro-américain dans l'histoire de la République française, a effectué un discours devant le Congrès américain, s'est rendu dans l'ancienne demeure de George Washington à Mount Vernon, en Virginie, et a renoué avec l'amitié franco-américaine du temps de la Guerre d'indépendance.

« Nous aimons les États-Unis », a répété le président français lors de sa visite d'État, formulant sans détour sa volonté d'améliorer les relations franco-américaines, et ajoutant : « Je veux reconquérir le cœur de l'Amérique. »