« Si l'on considère les besoins de la Chine pour les dix prochaines années et l'orientation que prend actuellement le pays, nous avons de nombreuses choses à proposer pour la coopération avec notre partenaire », a-t-il confié.

En dehors de l'examen des besoins stratégiques mutuels, les dirigeants ont prévu d'évoquer la situation politique internationale lors du sommet. L'on devrait ainsi aborder la lutte contre le terrorisme, la situation en Afrique, au Myanmar, en Corée du Nord et au Moyen-Orient, a dévoilé M. Abou aux journalistes.

Liu et Feng ont fait ressortir la politique chinoise en Afrique comme l'un des principaux motifs de discorde. Comme il est impossible pour la Chine de cesser son implication en Afrique, l'Union européenne devrait accroître la consultation politique avec la Chine et explorer de nouvelles voies de coopération par le dialogue, a jugé Feng. Les spécialistes ont également fait observer que les nouveaux dirigeants européens donnent actuellement une nouvelle direction à la politique étrangère européenne. Tandis qu'ils aspirent à améliorer leurs relations avec les États-Unis en augmentant la coordination stratégique bilatérale, certains pays européens ont mis en évidence le problème des droits de l'homme en Chine, exerçant davantage de pression dans les affaires internes du pays, a estimé Liu.

Cette année a été marquée par de nombreux changements à la tête des principaux États membres. Gordon Brown a repris le flambeau de Tony Blair en juin, en tant que Premier ministre de la Grande-Bretagne. Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République française, succédant à Jacques Chirac.

L'Europe ne pourra véritablement parler à l'unisson avant que le traité de réforme ne soit mis en application, a reconnu Liu. Le traité, signé à Lisbonne à la mi-novembre, verra la création d'un poste de chef de la politique étrangère pour l'Union européenne. Sans cela, la marge de manœuvre de l'Union européenne ne devrait évoluer ces quatre à cinq prochaines années, a-t-il déclaré.

Malgré quelques modifications en termes de politique étrangère, la continuité de la politique de l'UE envers la Chine sera de mise, a affirmé Feng.