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Quelles sont vos attentes concernant la prochaine conférence de Bali sur le changement climatique, qui sera organisée cette année ? Espérez-vous qu'un nouvel accord soit signé afin de remplacer le protocole de Kyoto ? Tout d'abord, la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ainsi que le protocole de Kyoto devraient être respectés et ratifiés. Ensuite, les pays n'ayant pas encore ratifié le protocole de Kyoto devraient s'y atteler et respecter les obligations prévues par le protocole. Une fois que ceci aura été effectué, la communauté internationale devrait procéder à des discussions et à des négociations pour la rédaction de nouveaux protocoles. Si l'on souhaite que le processus de Bali aboutisse à de nouveaux progrès, je pense qu'avant tout la communauté internationale devrait établir comme objectif la conciliation des esprits. C'est à dire qu'il devrait tout d'abord exister un consensus sur la manière d'aborder des solutions relatives au changement climatique. Le changement climatique a été provoqué par le développement industriel, ou l'industrialisation. Le changement climatique, a également été causé, dans une certaine mesure, par le « développement » des pays développés. Afin de résoudre ce problème, l'approche devrait inscrire le changement climatique dans le cadre du développement durable. Seul le développement pourra permettre l'atténuation, l'adaptation et la résolution de cette problématique. D'autre part, la recherche de solutions au problème du changement climatique devrait être guidée par le principe des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives. À la suite d'intenses consultations, nous sommes parvenus à un accord sur ce point. La question se porte davantage sur le nombre de responsabilités communes et sur la nature des différences qu'auront les pays à titre individuel à assumer leurs responsabilités. Chaque pays possède ses caractéristiques, leur contribution au changement climatique diffère, et ils possèdent chacun leurs propres capacités. C'est pourquoi, ils ne peuvent assumer les mêmes responsabilités. À ce sujet, il existe un consensus au sein de la communauté internationale qui prône que les pays développés doivent prendre la tête de cette lutte – ce qui ne veut pas dire que les pays en développement doivent rester immobiles et attendre que les initiatives soient entreprises. Ils doivent également apporter leur contribution. Plus d'une douzaine de directions sont sous vos instructions au sein de l'ONU. Envisagez-vous de réformer ces directions lors de votre mandat ? La réforme, tout à fait. Je pense que nous sommes d'accord sur le fait que les Nations unies devraient connaître une réforme. Le contexte international a évolué tout comme les préoccupations des États membres. En conséquence, la priorité des organes de l'ONU a également changé. Cependant, la réforme doit être introduite avec précaution et de manière progressive, pas à pas. |