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Publié le 16/11/2007
Construisons une meilleure planète

Wang Gangyi, Wang Yanjuan et Chen Wen

Ayant évolué vers un rôle plus étendu en tant que haut fonctionnaire des Nations unies, à la suite de 37 ans au cœur de la diplomatie chinoise, pour le sous-secrétaire général Sha Zukang la tâche n'a certainement pas dû être aisée pour assimiler rapidement la culture onusienne et le fonctionnement interne depuis son entrée en fonction, le 1er juillet. Cependant, jusqu'à présent, sa franchise caractéristique, son style spontané lui ont valu les éloges de l'organisation et de ses collègues au sein du Département des affaires sociales et économiques de l'ONU. Au cours d'un récent entretien avec notre rédaction à New York, Sha nous confie ses idées relatives au changement climatique, à la réforme de l'ONU, et nous explique son évolution vers son rôle actuel.

Beijing Information : En tant que sous-secrétaire général des Nations unies responsable des affaires économiques et sociales, vos responsabilités s'étendent à de nombreux sujets « brûlants » tels que le changement climatique, la réduction de la pauvreté, le développement durable, les droits des femmes, et les politiques sociales de manière générale. Quel est selon-vous le sujet qui prime à l'ordre du jour ?

Sha Zukang :

Cela reste très difficile à établir. Comme vous le savez certainement, les Nations unies possèdent 192 pays membres. Chaque pays aura ses priorités spécifiques. Mon prédécesseur m'a confié que mon département publie 260 rapports chaque année. Si l'on s'en tient à ce fait, la publication de 260 rapports signifie qu'il existe 260 sujets, qui individuellement constituent une priorité pour un certain nombre de pays. C'est pourquoi il m'est bien difficile de vous indiquer quelle sera ma priorité. Cependant, un certain nombre de sujets ont une importance immédiate, doivent être traités de manière plus urgente que d'autres, tout comme il existe des sujets qui impliquent davantage de pays ou l'ensemble de la communauté internationale.

À mes yeux, le traitement du problème du changement climatique est l'une des premières priorités, car celui-ci aura un impact énorme sur nos vies actuelles et celles des prochaines générations. À mon avis, le fait de considérer le changement climatique comme le plus grand problème à résoudre incessamment fait quasiment l'objet d'un consensus mondial. Cette question doit également être considérée comme un problème économique et social, un problème de développement durable, ce qui constitue assurément l'une de mes priorités.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a présenté quatre piliers dans la lutte contre le changement climatique : l'atténuation, l'adaptation, la création de mesures de financement et la technologie. Comment analysez-vous le rôle de la technologie dans ce combat ?

La technologie permettant d'affronter le problème du changement climatique est disponible, bien que certaines améliorations soient nécessaires. La question n'est pas tant la disponibilité, mais plutôt son accès au niveau international. Celle-ci n'est accessible qu'aux pays disposant de moyens suffisants. En règle générale, cette technologie n'est disponible que dans les pays développés. Elle n'est pas disponible –ou de manière incomplète – dans les pays en développement, plus particulièrement dans les pays les moins avancés, qui sont les premières victimes du changement climatique.

La question des sources de financement pour ces technologies reste un problème considérable, car elle est étroitement liée aux droits de propriété intellectuelle. Les pays industrialisés, qui possèdent bon nombre de technologies y compris celle permettant de lutter contre le changement climatique, mettent l'accent sur la protection des droits de propriété intellectuelle, car en l'absence de ces derniers, il n'existerait pas d'encouragement au développement de nouvelles technologies. Dans le cas des pays en développement, la principale préoccupation reste si l'application de ces technologies est économiquement accessible. Si le problème des coûts n'est pas résolu, peu importe les technologies dont vous disposiez, leur application restera limitée.

Par ailleurs, le financement implique de nombreuses choses. Non seulement le transfert de technologie, mais l'aménagement et l'adaptation requièrent des mesures de financement.

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