Les programmes lunaires de la Chine, du Japon et de l'Inde |
Jin Duoyou En termes de technologie spatiale, les États-unis et la Russie forment le groupe de tête. La Chine, le Japon et l'Inde constituent le deuxième groupe. Le Japon a lancé avec succès son satellite d'exploration lunaire « Kaguya » le 14 septembre depuis une île de l'océan Pacifique. Cette mission, présentée comme le plus ambitieux projet lunaire depuis les programmes américains Apollo des années 1960 et 1970, a constitué le point de départ d'une vive concurrence entre la Chine, le Japon et l'Inde. La réussite du lancement de « Chang'e-1 » signifie que la Chine a réalisé le premier pas pour sa mission d'exploration lunaire. Les missions suivantes vont se succéder : le lancement du vaisseau spatial Shenzhou VII en 2008, la coopération sino-russe d’exploration de la planète Mars en 2009, le programme Kuafu en 2012. Les programmes d'exploration spatiaux de la Chine évoluent à un rythme sans précédent. Le lancement du satellite d'exploration lunaire marque le premier pas de la mission lunaire en trois phases, l'alunissage étant prévu aux environs de 2012. Durant la troisième phase, un autre engin alunira et retournera sur Terre avec des échantillons de poussière et de roches lunaires pour des recherches scientifiques aux environs de 2017. Quant au Japon, il a accéléré le rythme de son programme d'exploration lunaire. Le « Kaguya » qui devra se positionner sur l'orbite lunaire pendant un an jusqu’à épuisement du combustible marque la première phase du programme japonais d'exploration lunaire. Selon les reportages des médias japonais, le JAXA a lancé un programme d'exploration lunaire à long terme : de 2005 à 2015, cet organisme se consacrera à l'observation de la Lune et l'exploitation de la technologie ; de 2015 à 2025, cet organe achèvera son programme de collecte de données technologiques quant à l'utilisation des ressources lunaires ; en 2025, une station spatiale sera construite sur la surface de la Lune. Les Indiens ont déclaré que fouler le sol lunaire avant les Chinois serait leur principal objectif. L'Inde lancera au moins, l'année prochaine au mois d'avril une sonde inhabitée à destination de la Lune. En 2015, l'Inde lancera un vaisseau spatial habité avec son premier cosmonaute dans l'espace. En 2020, le premier cosmonaute indien devrait fouler le sol lunaire.
Partir vers d'autres planètes M. Ye Peijian, directeur du programme lunaire a affirmé que, d'ici à trente ans, la Chine devrait être en mesure d'envoyer une sonde sur Mars et Vénus. Le 21 mai 2007, l'administration spatiale de Shanghai en charge du programme de sonde de Mars a indiqué, lors de l'Exposition de la technologie spatiale de Shanghai, que la Chine était en train de procéder à la recherche et la conception de sa première sonde pour Mars. Cette sonde martienne sera lancée en 2009. Mars est probablement une planète où des traces de vie existent et, dans 200 ou 300 ans, à la place de la Lune, elle deviendra peut-être une « terre d'immigration » vers laquelle se précipiteront les habitants de la Terre. Par conséquent, tous les pays sont très intéressés par la recherche sur Mars. Cette année, au mois de mars, la Chine et la Russie ont signé le contrat pour l'exploration de Mars, qui prévoit que les sondes chinoise et russe soient lancées conjointement. En termes de coopération, l'Union Européenne devrait probablement inviter la Chine à participer à Aurora, son programme d'exploration spatiale, qui inclut la conception d'un vaisseau spatial habité pour explorer le sol martien. Beijing Information
|