Bilan dans le sillage du Secrétaire général Ban Ki-moon |
Le changement climatique est devenu l'une des principales préoccupations de la communauté internationale et vous avez consacré de nombreux efforts à ce sujet. Une conférence organisée cette année à Bali y sera dédiée. Quelles sont vos attentes concernant cette conférence ? Les résultats de la réunion à haut niveau concernant le changement climatique, organisée le 24 septembre au siège des Nations Unies, lors de ma présidence ont été très encourageants. 80 chefs d'État et de gouvernement y ont participé ainsi que 168 pays. Leurs messages ont été très clairs. Tout d'abord, la communauté scientifique nous a permis de saisir la pleine mesure des répercussions du changement climatique. Ensuite, les dirigeants ont convenu que le moment est venu pour la communauté internationale d'agir. La communauté internationale n'a pas entrepris un nombre suffisant de mesures et celles-ci n'ont pas été assez appropriées. C'est pourquoi, nous devons désormais entreprendre ces mesures. Troisièmement, ils ont également exprimé leur accord quant à la place des Nations Unies et de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques en tant que tribunes permettant de mener à bien ces négociations. J'espère que ces messages seront entendus avec clarté et obtiendront un écho auprès des négociateurs qui participeront à la conférence de Bali. Je suis convaincu que les dirigeants ont déjà formulé des messages très clairs. Ceux-ci constitueront le socle de la conférence de Bali, et j'espère que nous serons en mesures de redistribuer les anciennes cartes et de donner de nouvelles directions à ces négociations. Ce processus de négociation demandera beaucoup de temps et sera délicat, cependant Bali devrait constituer un point de départ, qui témoigne de la disposition et de la préparation de la communauté internationale à négocier afin d'obtenir la rédaction d'un accord nécessaire portant sur l'atténuation, l'adaptation, la technologie et la création de mesures de financement. La Chine, dont l'économie est émergente, est un pays d'importance cruciale. J'espère que la Chine participera activement à ce processus. Je sais que la Chine est confrontée à des défis au sein de son propre territoire. J'apprécie par ailleurs l'initiative du gouvernement chinois et l'engagement qu'elle a pris concernant sa participation à ce processus. Sa participation et son engagement actif seront d'une importance décisive. Comment décririez-vous le rôle de la Chine au sein de l'ONU ? La Chine est l'un des principaux acteurs des Nations Unies car elle fait partie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. De plus compte tenu qu'elle possède l'une des économies émergentes les plus importantes, ce qui lui permet de jouer un rôle de premier ordre dans toutes les sphères des Nations Unies. Le maintien d'un fort partenariat entre les Nations Unies et la Chine est très important, plus particulièrement pour l'ONU. En tant que secrétaire général, j'espère que la Chine poursuivra son rôle de premier ordre qui fait d'elle l'un des piliers de l'organisation en matière de maintien de la paix et de la sécurité, de développement, de désarmement et des questions de non-prolifération. La Chine a contribué activement à la réflexion sur des problématiques géopolitiques telles que la situation au Darfour. Nous sommes très reconnaissants de la contribution de la Chine qui a permis de fournir des forces armées ainsi que des équipes d'ingénieurs techniques. J'espère que la participation de votre pays aux opérations de maintien de la paix se poursuivra. |