Bilan dans le sillage du Secrétaire général Ban Ki-moon |
Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon témoigne des enjeux auxquels sont confrontés son institution et du rôle de la Chine sur le plan international. Ban Ki-moon a pris ses fonctions en tant que Secrétaire général de l'ONU depuis plus de neuf mois. Ce Coréen de 63 ans, très réservé, semble désormais assumer ses fonctions avec une plus grande confiance. Au cours d'une interview accordée à notre rédaction au siège de l'ONU, à la suite à sa déclaration lors du débat de l'Assemblée générale de l'ONU, celui-ci a évoqué la réforme de l'ONU, le changement climatique, la situation au Darfour, les pourparlers à six, et le rôle de la Chine à l'ONU. Extraits de l'interview : BEIJING INFORMATON: Depuis votre entrée en fonction aux Nations Unies, quels sont les progrès auxquels vous avez contribué pour la réforme de l'institution ? Êtes-vous satisfait de ces progrès ? BAN KI-MOON: Cela ne fait que neuf mois que j'ai pris mes fonctions au sein de l'ONU. Durant cette période, j'estime que j'ai contribué à l'élaboration de mesures importantes pour la réforme de l'institution. Certaines ont été couronnées de succès tandis que d'autres sont encore en cours. Ainsi, je suis parvenu à restructurer efficacement le Bureau des opérations de maintien de la paix et le secteur du désarmement. Ma prochaine priorité sera de renforcer la capacité de diplomatie préventive telle qu'elle a été appliquée au Myanmar et au Darfour. J'ai également consacré tous mes efforts à la transformation de la culture de travail des Nations Unies afin de la rendre plus efficace, fonctionnelle et lui donner davantage de professionnalisme. J'estime être parvenu à des progrès crédibles. Quelle est la tâche la plus difficile au cours de ce processus de réforme ? Cette organisation existe depuis soixante ans. Les systèmes anciens et les traditions issues de cette époque se sont accumulés au cours de ces six décennies. Si l'on veut rendre cette organisation plus efficace, cela demande du temps. Nous devons convaincre l'ensemble des fonctionnaires de l'ONU ainsi que tous les États Membres, car notre organisation, composée de 192 pays est par nature intergouvernementale. Par conséquent, la communication et la consultation de l'ensemble des États Membres quant au processus de réforme ne constituent pas une tâche aisée. Cela implique du temps et de l'énergie. Je me suis fortement engagé à y parvenir. |