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Publié le 20/09/2007
Le rêve est-il encore loin d'être réalisé ?

La grande porte de l'Université de Beijing

Bien que les universités chinoises veuillent concurrencer leurs homologues étrangères mondialement connues, ce qui leur manque n'est pas seulement les conditions financières.

Feng Jianhua

Fière de sa croissance économique à deux chiffres et de la préparation pour les Jeux olympiques de Beijing 2008, la Chine ressent qu'il lui manque encore quelque chose dans un secteur clé, celui de l'éducation.

Malgré une grande importance accordée à l'éducation en Chine, les universités chinoises ne peuvent pas se mettre sur le même plan que les meilleures universités étrangères.

En mai 1998, à l'occasion de la célébration du centième anniversaire de l'Université de Beijing, l'une des plus anciennes universités du pays, l'ex-président chinois Jiang Zemin a déclaré : « Pour achever sa modernisation, la Chine doit établir la renommée de certaines de ses universités sur le plan international ».

Dès lors, plusieurs célèbres universités chinoises se sont fixées comme objectif ambitieux de se classer parmi les premiers rangs mondiaux. Par exemple, l'Université Qinghua, en quelque sorte l'équivalent chinois du MIT, a déclaré qu'elle s'efforcerait de figurer sur le palmarès des meilleures universités en 2011, lors de la célébration de son centième anniversaire.

Wang Dazhong, ancien président de l'Université Qinghua, fut le premier à formuler cette ambition. « La construction au niveau d'universités de renom sur le plan mondial revêt une portée stratégique très importante. Cela permettra de promouvoir le développement de l'éducation supérieure chinoise, d'accroître la puissance du pays dans le monde et la compétitivité du pays à l'international, et de donner une impulsion au développement socio-économique durable », dit-il.

Selon Yang Fujia, ancien président de l'Université Fudan de Shanghai, désormais président de l'Université de Nottingham (Grande-Bretagne), les universités chinoises ont, depuis les années 1990, progressé à un rythme si rapide que se classer parmi les premiers rangs mondiaux n'est plus seulement un rêve.

Mais Yang a également admis que les universités chinoises accusent encore beaucoup de retard par rapport aux meilleures universités étrangères dans le domaine de la recherche scientifique et technique, bien que certaines d'entre elles aient déjà atteint le niveau de pointe mondial en raison de la qualité de l'enseignement du cycle normal, contribuant considérablement au progrès social de la Chine.

« Les universités de renom sont comme les hauts fourneaux qui permettent au minerai de fer de se transformer en acier. La Chine ne manque pas de matières premières, mais de hauts fourneaux de qualité », ajoute Yang.

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