Chen Ran

Le ténor italien, Luciano Pavarotti, est décédé jeudi matin, à l'âge de 71 ans, à Modène (au nord de l'Italie), selon une dépêche de l’ANSA (agence de presse italienne). Son agent, Terri Robson, a déclaré que Pavarotti était mort à 5 heures du matin dans son domicile à Modène. Ce grand ténor italien avait subi l'année dernière une opération du cancer du pancréas et fut hospitalisé le mois dernier.

D’après un courrier électronique envoyé par Terri Robson à l'agence Associated Press, le maestro a longtemps lutté contre son cancer du pancréas, mais il restait toujours optimiste jusqu’au terme de sa maladie, grâce à son parcours et son travail.

« Les derniers jours de Pavarotti étaient calmes », a raconté Edwin Tinoco, assistant de Pavarotti, à la chaîne d'informations en continu Sky TG24. Avant son hospitalisation, Pavarotti était resté dans sa villa avec son épouse Nicoletta Mantovani et leur fille de quatre ans, Alice.

Vibrant contre-ut

Né dans une famille modeste en 1935,  Luciano Pavarotti montra ses talents prodigieux dès sa plus tendre enfance. Il débuta sa formation vocale professionnelle en 1955 et remporta son premier concours de chant en 1961 (en Émilie-Romagne, avec le rôle de Rodolfo, dans « La Bohème » de Puccini).

La beauté naturelle et l'urgence émouvante de la voix de Pavarotti fit de lui l’interprète idéal du répertoire lyrique italien, particulièrement dans les années 60 et 70. Ses représentations charismatiques comme « Nessun Dorma » provenant du « Turandot » de Puccini nous ramènent à la véritable signification de l’opéra. En 1972, il fut baptisé « Roi du contre-ut » pour son talent merveilleux.

Dans les années 1990, Pavarotti, Domingo et Carreras créèrent la sensation dans le monde musical, et furent appelés « les Trois ténors».

Dans le domaine de l'opéra, on peut dire que le 20^e siècle a commencé par Enrico Caruso et s’est achevé avec Pavarotti. D'autres ténors, tels que Placido Domingo, sont probablement connus pour leurs capacités artistiques, mais seul Pavarotti, savait combiner un talent naturel et dégager un charme tout personnel.

Un bon ami de la Chine

Luciano Pavarotti était venu en Chine pour la première fois au mois de juin 1986. Avec d’autres artistes italiens, il donna une représentation de « La Bohème » de Puccini. Il avait également chanté dans le Palais de l'Assemblée Populaire National, s’attirant des applaudissements chaleureux du public chinois. En 2001, avec ses deux grands partenaires : Placido Domingo et Jose Carreras (Josep Carreras i Coll), Pavarotti avait mis en scène une représentation dans la Cité interdite pour exprimer son soutien aux Jeux Olympiques 2008 à Beijing. Le troisième et dernier voyage de Pavarotti en Chine (à Shanghai et Beijing) eut lieu lors de sa tournée mondiale d'adieux, en décembre 2005. « Les spectateurs chinois sont admirables ; j’aimerais revenir en Chine à l'avenir », avait t-il alors déclaré.

Beijing Information