Heureux qui comme Parthénon a voyagé jusqu'en Chine |
Jin Duoyou, Wang Wenjie Le 11 août 2007, en association avec le Musée du Louvre, l’exposition « Trésors du Louvre, la Grèce classique » a été inaugurée en grande pompe au Musée de la Capitale de Chine. Pour la première fois, des œuvres classiques du Musée du Louvre ont été exposées à Beijing, pour la plus grande exposition du Musée du Louvre jamais organisée en Chine. Ces dernières années, les échanges culturels sino-français ont redoublé d’intensité. L’exposition impressionniste au Musée de l’Art en 2005 a fait les Pékinois avoir l’occasion de voir des trésors du Musée d’Orsay. La Grèce classique, berceau de la civilisation occidentale, est le lieu de naissance de personnages historiques très influents et de production de chefs-d’œuvre. Des philosophes tels que Socrate, Platon, Aristote, conservent une empreinte dans les domaines religieux, philosophique, artistique, tels que la sculpture. Cette exposition qui rassemble 130 trésors de la Grèce est remarquable à plusieurs titres: le grand nombre, la haute qualité et la grande envergure des objets exposés. Certains trésors précieux comme « Athéna Parthénos », « Aphrodite » quittaient l'Hexagone pour la première fois. Selon le directeur adjoint Yao An, grâce à la rénovation du département des antiquités grecques et romaines du Louvre, le Musée de la Capitale peut saisir l'occasion historique d'emprunter 90 % des chefs-d'œuvre de ce département. Dans la plupart des cas, les départements empruntent une fois une dizaine de chefs-d'œuvre. Le décor de cette exposition, situé au milieu de la salle, imite le style architectural des ruines du Parthénon. Les colonnes romaines du temple et les pierres sont toutes en grès. Cette exposition a rassemblé 130 sculptures en marbre, des poteries, des objets en or qui reflètent l’âge d’or de la Grèce classique (Ve-IVe siècle av. J.-C.) Cette exposition s’oriente autour de trois thèmes: « Vivre à l’époque grecque classique », « Monde des divinités des Grecs antiques » et « Dialogues avec les philosophes », ce qui permet de découvrir la vie sociale, la spiritualité et le charme de la culture classique grecque.
Certains chefs-d’œuvre exposés sont des copies de l’époque romaine. Selon Guo Xiaoling, directeur du Musée de la Capitale de Chine, la plupart des originaux étaient en bronze, mais au fil du temps, nombre d’entre eux ont disparus. Les chefs-d’œuvre exposés aujourd’hui furent fabriqués par les Romains. Bien qu’ils ne soient pas les originaux, la valeur des copies est encore précieuse, étant réalisées par les meilleurs artisans de l’époque Romaine. Cette exposition ouverte exactement un an avant l’ouverture officielle des Jeux Olympiques de Beijing 2008, est également marquée du sceau olympique. De nombreux objets reflètent les scènes de compétition sportives, dont les Grecs étaient de grands amateurs, par exemple, « un discobole », « buste d’un champion », la poterie rouge qui dépeint le relais de la torche, etc. En regardant ces trésors, le spectateur devient témoins des scènes olympiques de l’antiquité, établissant un lien avec l’époque moderne. Ces chefs-d’œuvre montrent la puissance et la beauté humaine, illustrent l’esprit de compétition pacifique, et diffusent l’esprit des Jeux Olympiques.
Cette exposition qui se poursuivra jusqu’au 9 novembre, se rendra ensuite à Singapour et dans la région autonome spéciale de Macao afin de partager les trésors du Louvre avec le continent asiatique. Beijing Information |